Pour ce premier post, je vous offre le menu du souper organisé le week-end dernier pour célébrer l'anniversaire de mon amie Marie-Hélène. Après tout, c'est pendant cette soirée que Jean-Sé m'a donné l'idée d'écrire un blogue...
Un menu élégant, mais beaucoup plus facile à réaliser qu'on le croirait:
- Poires au roquefort, réduction de porto et tuiles de parmesan
- Boeuf bourguignon «extrême»
- Tarte au chocolat noir, compote de cerises et shooter de kirsch
L'entrée de poires au roquefort, c'est un peu comme commencer par le dessert: stratégie parfaite pour les quatre gourmands réunis autour de la table ce soir-là. Dans cette recette de Christine Cushing, le fromage se cache, tout coulant, dans le coeur du fruit cuit au four (ça vous rappelle le caramel de la Caramilk?). À tout coup, vos invités vous demanderont comment vous l'avez mis dedans...
Autre merveille qui impressionne la visite: les tuiles de parmesan, peut-être la recette la moins compliquée du monde entier, après la pomme en quartiers! Contrairement à Christine Cushing, je fais les tuiles de parmesan au four, et pas sur la cuisinière.
Marche à suivre:
1. Une plaque à biscuits recouverte d'un tapis de silicone;
2. De petits cercles de parmesan râpé étalés sur le tapis de silicone (pas trop épais, mais organisez-vous pour ne pas voir au travers);
3. Quatre minutes (gros max!) au four à 350 degrés Farenheit.
4. Un rouleau à pâte pour déposer les tuiles cuites pendant quelques secondes, le temps qu'elles refroidissent et sèchent en forme arrondie (transférez-les au sortir du four, avec une spatule en métal).
5. En fait, non, y'a pas de 5. C'est fini.*
*Si jamais vous trouvez les tuiles trop cuites et que vous préférez en faire d'autres, ne laissez pas votre sous-chef les manger toutes avant le souper. Il n'aura plus faim pour le repas.
Le boeuf bourguignon extrême de Tyler Florence («ultimate beef stew»), c'est un mariage de saveurs incroyable. Zeste d'orange, thym, laurier, vin rouge, ail... dans une sauce onctueuse qui imbibe une tranche de pain de campagne grillée. Je vous laisse imaginer le résultat.
Quelques modifications à la recette originale, ajouts ou substitutions heureuses qui valent le détour:
- Comme la jubilaire ne trippe pas tellement sur les vins de Bourgogne, la marmite n'a pas accueilli un pinot noir, mais plutôt un vin du Gard, le Mas de Forton. Deux morceau de robot à mon conseiller de la SAQ pour cette suggestion fort pertinente.
- Mon conseiller de la SAQ m’a aussi suggéré un vin espagnol pour accompagner le plat principal : Tres Picos. Très belle découverte, que je vous recommande.
- J'ai complètement oublié de mettre les petits pois à la fin de la recette. Personne ne s'en est plaint, à ma connaissance.
La tarte au chocolat noir, c'est un de mes classiques. Cette fois-ci, je l'ai servie avec la compote de cerises du site Gustave.tv, et j'ai ajouté un petit shooter d'eau-de-vie de cerise (kirsch) dans l'assiette. Bel effet!
Comme je ne fais jamais de pâte à tarte (pourquoi se casser la tête avec ce genre de truc?), j'ai pris l'habitude de verser la ganache dans une - tenez-vous bien! - croûte graham du commerce. Scandale! À ce jour, personne n'a remarqué la chose, tant tout le monde est occupé à déguster l'intérieur de la tarte. Un truc: versez d'abord du chocolat fondu sur la croûte graham, étalez-le à la cuillère et faites-le durcir au frigo pendant 10 à 15 minutes avant de passer aux choses sérieuses.
Pour la ganache, ma recette préférée sort du livre «Je veux du chocolat!». Ça prend à peu près:
- 300 grammes de chocolat (le Callebaut à 54 % fait très bien le travail) en petits morceaux;
- on le fait fondre en le brassant dans l'équivalent d'un petit berlingot de crème 35 % (je ne vous ai jamais dit que ce serait léger, cette recette);
- on intègre ensuite dans cet appareil trois jaunes d'oeuf (important: il faut les tempérer en leur ajoutant un peu de crème au chocolat chaude avant de les verser dans le bol, sinon vous ferez une omelette au chocolat);
- on tranfère le tout dans la croûte déjà recouverte d'une couche de chocolat durci.
Astuces «Cuisine sans stress»
Pour réussir à tout faire sans perdre connaissance, il faut tout faire dans le bon ordre. Je vous propose:
1. D'abord, occupez-vous de la tarte. Faites fondre environ 100 g de chocolat au bain marie, versez-le dans la croûte graham, étalez-le à la cuillère et mettez le résultat au frigo au moins 10 minutes.
2. Pendant ce temps, préparez la ganache. Quand elle sera prête, il suffira de la verser dans la croûte à tarte, de la lisser avec le dos d'une cuillère et de tout mettre ça au frigo pour quelques heures (sortez la tarte 30 minutes avant de la servir, histoire de la faire chambrer un peu.
3. Trouvez-vous de petits lutins pour préparer les cerises de la compote et vous aider à éplucher et découper les légumes du ragoût.
4. Faites revenir la viande (pour un kilo, ça va prendre peut-être 30 minutes), puis déglacez avec le vin et ajoutez tous les ingrédients pour faire mijoter le boeuf.
5. Lancez la cuisson de la compote. Mettez-la au frigo dès qu'elle est prête.
6. Préparez les tuiles de parmesan, puis faites rôtir les noisettes.
7. Quinze minutes avant l'arrivée des invités, évidez les poires et déposez-les dans un plat qui va au four. Découpez le roquefort tout de suite, ce sera fait. Versez le porto sur les poires, et mettez le tout au four quand les invités arrivent.
8. Une demi-heure avant la fin de la cuisson du boeuf, ajoutez les légumes (pour les champignons, attendez quinze minutes encore. Pendant que les légumes cuisent, préparez la crème sûre au raifort.
9. Servez l'apéritif! Vous pourrez griller les tranches de pain à la dernière minute, quand l'entrée ne sera plus qu'un beau souvenir. Bon appétit!
Creamed Corn
Il y a 1 semaine
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerJe suis fière d'être la première abonnée fidèle de ce blogue, et de revendiquer le statut du marmiton qui a mangé les tuiles au parmesan trop cuites!
RépondreSupprimerLongue vie à Djoulaye et à ses recettes, en espérant pouvoir déguster une autre de ses créations sous peu ;-)