lundi 29 juin 2009

Pâté de truite fumée à chaud

Que c'est triste un chalet sous la pluie! Pour raviver l'esprit des troupes, qui m'attendent à Saint-Glin-glin-les-meus-meus en faisant du bricolage et en écoutant des DVD de Shilvi, je vais apporter un charmant petit pâté de truite fumée.

La recette vient de Gordon Ramsay, et ça prend un gros cing minutes, top chrono.

Ingrédients
200 g de truite fumée à chaud
100 ml de crème fraîche
100 ml de crème 35 %
Un peu de jus de citron
Une petite poingée d'aneth frais ciselé
Poivre

Marche à suivre
Vous mettez la truite, les crèmes et le jus de citron dans le robot et vous pulsez une dizaine de fois. Il ne faut pas que ça devienne trop homogène, on veut que ça reste «rustique», comme dirait Josée di Stasio.

Vous versez le mélange dans un bol. Vous y ajoutez l'aneth et le poivre, puis vous brassez un peu et vous déposez cette merveille dans un joli petit moule.
Vous épatez la visite en leur servant ça accompagné de pain grillé.
Et voilà le travail! Bon pique-nique ;)

samedi 27 juin 2009

Croustade aux fraises, aux framboises et aux amandes


Quelqu'un m'a déjà dit que des fraises, ça ne se cuisine pas, ça se mange frais, avec peut-être un peu de sucre et puis c'est tout. Sauf l'immense respect que je dois à cet ami cher, je vous avouerai que je ne rate pas une occasion de torturer les fraises de toutes les manières imaginables, afin d'en faire des coulis, des compotes, ou, comme nous l'avons vu jeudi, des glaces. (Insérez un rire sardonique ici.) Pas que je ne les aime pas crues, bien au contraire. Mais je les préfère avec un petit plus, disons.

Invitée à un barbecue pré-Saint-Jean-Baptiste, mardi dernier, je me suis pointée avec cette magnifique croustade aux fraises, aux framboises et aux amandes qui a fait bien des heureux. L'inspiration me vient de Coup de pouce (pour voir la recette originale, cliquez ici), mais comme je suis un peu tête de cochon, j'ai changé les proportions pour que ce soit à mon goût. Qui m'aime me suive:

Ingrédients
3 tasses de fraises fraîches coupées en quartiers
2 chopines de framboises fraîches entières
1/4 de tasse + 3 c. à table de sucre
1 c. à table comble de fécule de maïs
2 c. à thé de jus de citron ou de lime
2/3 de tasse de farine
1/3 de tasse de cassonade
1 c. à thé de cannelle
1/3 de tasse de beurre froid
2/3 de tasse de flocons d'avoine
1/2 tasse d'amandes tranchées

Mélanger, dans un petit verre, la fécule de maïs et le jus de citron, puis verser sur les fraises et les framboises dans un grand bol. Ajouter 1/4 de tasse sucre, puis mélanger. Laisser reposer une quinzaine de minutes.

Préchauffer le four à 350 degrés Farenheit.

Mixer dans le robot culinaire la farine, la cassonade, 3 c. à table de sucre, la cannelle, le beurre et 1/3 de tasse d'avoine, jusqu'à obtenir la consistance d'une chapelure.

Retirer le mélange d'ingrédients secs du robot, puis y ajouter les amandes et le reste de l'avoine. Mélanger délicatement pour ne pas trop casser les amandes.

Déposer le mélange de fruits dans le fond d'un plat qui va au four, puis recouvrir de la moitié du mélange de farine. Passer au four pendant une vingtaine de minutes, puis sortir et recouvrir de l'autre moitié du mélange de farine. Conseil d'ami: posez le plat sur une plaque à biscuits, au cas où ça déciderait de déborder de tous bords tous côtés.

La croustade est cuite une dizaine de minutes plus tard, quand la garniture rouge se met à bouillonner. Au besoin, passer une minute ou deux sous le gril pour que le dessus prenne une coloration dorée.

jeudi 25 juin 2009

Sandwiches à la crème glacée


L'été, c'est fait pour jouer, chantaient gaiement Cannelle et Pruneau en des jours plus heureux. Alors pour oublier la récession et l'échec cuisant du tandem René Angélil / Pierre-Karl Péladeau dans la saga de l'achat du club de hockey Canadien, je vous propose de retomber en enfance avec ces jolis sandwiches à la crème glacée. Pas juste jolis, en fait, mais cochons aussi. On aime ça de même!

Découpés en forme de tête de Mickey Mouse, ils mettent de la joie autour de la table (on fait semblant que c'est juste pour les enfants, mais dans le fond on aime ça aussi). J'imagine toutefois qu'en rond, en carré, en coeur ou en étoile ça irait aussi...

Un bémol: j'ai été renversée en voyant la taille qu'ils faisaient quand je les ai assemblés. Un peu exagéré. Je vous suggère donc de remplir vos emporte-pièce à moitié seulement. L'épaisseur des biscuits va compenser.

Par ailleurs, comme j'adore me donner du trouble, j'ai préparé deux saveurs de crème glacée: fraise, et banane et noix. Entre les deux, mon coeur balance.

Ready? Z, go:

L'inspiration pour les sandwiches à la banane vient de Chuck Hughes, du Garde-Manger. J'ai toutefois retiré les noix des biscuits pour les mettre dans la glace. Après un premier essai, je conseille l'abandon des pépites de chocolat dans la pâte à biscuits: ça donne juste des motons durs qui n'apportent rien.

Les biscuits (pour 16 morceaux, donc 8 biscuits à la crème glacée)
C'est la première étape à faire, afin d'avoir les petits biscuits déjà moulés et tiédis quand la crème glacée sera prête.

On fait comme dans la recette de Chuck (pour la voir, cliquez ici), mais sans les noix et les pépites de chocolat.

On étale le tout sur deux plaques à biscuits. Attention de ne pas laisser ça à plus de 0,5 cm d'épaisseur.

On enfourne à 350 degrés Farenheit pendant 5 à 7 minutes. Il faut bien surveiller, sinon ça risque de durcir rapidement.

Laissez tiédir. Une fois que la glace est prise, démoulez-la et posez-la entre deux biscuits. Je vous recommande de les laisser à la température de la pièce pendant quelques minutes (4 ou 5) avant de les remettre au congélateur, afin que la glace et le biscuits collent bien ensemble.
La glace à la banane et aux noix (pour 8 sandwiches)
4 bananes épluchées, puis coupées en morceaux de 2 pouces et congelées la veille
1/2 tasse de mascarpone
Facultatif: la moitié d'une mignonette de rhum brun
1/2 tasse de sucre à glacer
Les grains de la moitié d'une gousse de vanille
Le jus d'un demi-citron
50 g de noix rôties, puis refroidies, en morceaux

Versez tous les ingrédients (sauf les noix) dans le robot culinaire. Actionnez-le pendant 20 secondes, vérifiez s'il reste des morceaux, mélangez et repassez au robot jusqu'à ce que ce soit bien lisse. Versez dans un bol et intégrez les noix. Répartissez dans des emporte-pièce à biscuits et placez au congélateur pendant deux heures environ.

La glace à la fraise (pour 8 sandwichs)
2 tasses de fraises coupées en quartiers
1/2 tasse de mascarpone
1/2 tasse de sucre à glacer
Le jus d'un demi-citron

Passez les fraises au robot pour les réduire en purée, puis ajoutez les autres ingrédients et pulsez jusqu'à ce que le mélange soit homogène. Ce sera plus liquide que pour la glace à la banane, donc il faudra environ 3 à 4 heures pour que ça gèle dans les emporte-pièce.

mardi 23 juin 2009

Rigatonis aux asperges et au prosciutto

Une autre façon de mettre en valeur l'asperge, après le risotto du mois dernier (pour cette autre recette, cliquez ici). Rien de plus simple que ce plat de la belle Giada, qui se prépare en quelques minutes à peine. Je l'ai toutefois un peu modifié, donc je vous donne ma version:

Ingrédients (pour 2 portions)
Environ 170 g de pâtes courtes
1/2 botte d'aperges, coupées en trois ou quatre morceaux
3 tranches de prosciutto découpées en morceaux, la majorité du gras enlevé
Environ 60 g de fromage cacciocavallo fumé (ou mozzarella fumée)*, en petits morceaux d'un cm de côté environ
2 c. à table d'huile d'olive
3 grosses gousses d'ail découpées en morceaux (pas hachées, car on ne veut pas parfumer trop fort)
Poivre
Herbes de Provence
Vin blanc

*Le goût du fromage fumé amène une dimension intéressante au plat, mais si vous n'aimez pas ça, vous pouvez choisir une mozzarella ordinaire, ça fera l'affaire.

Marche à suivre
Mettre les asperges à cuire à la vapeur, et les pâtes dans l'eau bouillante.

Entre-temps, chauffer l'huile dans une grande poêle et faire revenir l'ail, puis le prosciutto. Déglacer avec du vin blanc, puis ajouter les asperges une fois qu'elles sont al dente.

Conserver environ 1/2 tasse de l'eau de cuisson des pâtes avant de les égoutter.

Verser les pâtes dans la poêle, puis les morceaux de fromage, les herbes de Provence et du poivre concassé.

Mouiller avec un peau d'eau de cuisson (pas nécessairement toute, ça dépend du temps que vous avez avant de servir - si ça a le temps de s'évaporer, il faudra en rajouter).
Bien mélanger et servir dans des bols chauds.

samedi 20 juin 2009

Ze expérience Cordon Bleu


Pour les enfants, il y a Toys R US. Pour les gars qui s'ennuient, il y a Chez Paré. Pour les geeks d'informatique (cette catégorie n'excluant pas nécessairement les deux précédentes), il y a Future Shop.

Pour moi, il y l'académie d'art culinaire Le Cordon bleu, à Paris (pour voir leur site web, cliquez ici). J'y ai passé quatre jours (disons «délicieux»), du 9 au 12 juin 2009, pour apprendre les bases de la cuisine régionale française. Une expérience très enrichissante qui m'aura permis d'acquérir de nouvelles techniques, dont les très utiles:

1. Comment émincer une échalotte sans s'estropier.

2. Comment réussir un plat complet sans utiliser toutes les cuillères de la maison.

Et la plus futile, mais non moins intéressante:

3. Comme sculpter une rose dans la pâte d'amande, et que ça ait vraiment l'air d'une rose. La preuve:


Pas pire, hein, pour une novice?

Mes coups de coeur

1. Le chef Marc Thivet, qui a animé tout le jour de la Provence, ainsi que l'atelier de cuisine alsacienne. Il a le don de dédramatiser une recette complexe et de nous donner la confiance nécessaire pour en attaquer la réalisation. Grâce à ses bons conseils, j'ai cuisiné un coquelet aux morilles et un poisson en croûte surprenants (dans le sens de «bons»).



Là, sur cette photo, il presse un pressé de fromage de chèvre aux tomates confites.


N'est-ce pas qu'il était mignon, mon poisson? Il a perdu son oeil (un grain de poivre) dans le four, mais on ne lui en tiendra pas rigueur.



2. La petite cuisine du 2e étage, où seules huit personnes pouvaient s'entasser l'après-midi pour les ateliers. J'y ai formé des liens avec cinq nouveaux amis: Natasha, de San Francisco, Mirjam, des Pays-Bas, Sally, de Seattle, Fredrick, de Oslo, et Cooper, du Wyoming. Nous étions privilégiés, puisque peu nombreux pour recevoir les conseils du chef et solliciter l'aide de l'assistante (la ravissante Chung, sur la photo ci-dessous). Une complicité s'est installée rapidement et nous nous sommes bien amusés.


3. «Chef Hollywood», Xavier Cotte. Blagueur et un peu cruiseur sur les bords, il m'a aidée à faire un gâteau basque qui a plu à sept «vrais de vrais Français». Bon ok, il a plus à seulement six des sept, car on avait un unhappy camper au souper de samedi soir. Pas grave, je trouve que c'est une bonne moyenne.

Par ailleurs, le chef Cotte m'a fait un compliment que je ne peux passer sous silence. En me voyant manier le fouet avec énergie, il a laissé tomber que ça paraissait que je sais cuisiner. Pardonnez cette soudaine séance de pétage de bretelles, mais je trouvais que ça valait la peine de le souligner.



Gâteaux basques confectionnés dans la petite cuisine. Le mien, c'est le quadrillé en haut. Prenons soin de noter que c'est le seul des trois qui ne s'est pas déchiré en cuisant.

4. Mention spéciale: le fois gras poêlé et son jus truffé de Patrick Caals. Aussi moral que de faire son marché au Wal-Mart, mais c'est bon en diable. Espérons que le petit Jésus me pardonnera cet écart de conduite.


La cochonceté du siècle

Grand prix décerné au pâté chaud de pommes de terre au lard et oignon (jour de l'Alsace). Que faire avec un gros char de patates, du bacon et trois litres de crème 35%? Enveloppez-moi ça dans de la pâte bien dorée! Si on est chanceux, on sera tous dans la même chambre, à l'Institut de cardiologie, et on pourra se remémorer bien tranquillement cette cochonceté suprême.



Tiens, avec une petite salade, on dirait qu'on se sent moins coupable. (Sur la photo, la création du chef Thivet.)

Les recettes que je compte refaire

1. La fricassée de coquelet aux morilles (Alsace). Une sauce onctueuse, des champignons très goûteux, des morceaux de volaille tendres... Je ne trouverai peut-être pas de vrai coquelet et je remplacerai peut-être les morilles par des bolets ou autre chose, mais soyez sûrs que la version à la Julie s'en vient.


(Sur la photo, création du chef Marc Thivet. La mienne, je l'ai mangée!)

2. Le streusel à la rhubarbe (Alsace). Sucré et amer et chaud et moelleux et croustillant. Besoin d'autres arguments?

(Photo: création du chef Thivet.)

3. Pressé de fromage de chèvre aux légumes confits (Provence). Le chèvre, le pistou et les légumes... Compliqué comme le mozus, mais tellement beau et bon que je suis prête à sacrifier un bel après-midi d'été pour concocter ça. Coming to a pique-nique near you très bientôt.


(Photo: création du chef Thivet.)

4. Gâteau basque. Selon le chef Cotte, j'ai un talent pour cacher des abricots dans une couche de crème pâtissière, entre deux spirales de pâte. Il ne faudrait pas que ça se perde! (Pictured here: le gâteau du grand chef pâtissier Jean-François Deguignet, très semblable au mien vu plus haut, aurez-vous l'amabilité de remarquer.)


(Photo: création du chef Deguignet.)

Les recettes que je n'oserai pas toucher


1. Nougat de Montélimar. Là, come on. Même un grand chef pâtissier, quadruple médaillé des recettes difficiles, ne l'ai pas réussi à son goût. Ça fait que je vais m'abstenir.
(Photo: création du chef Deguignet.)

2. Kouing-aman (Bretagne). C'est délicieux, je le concède, mais c'est tellement compliqué que j'ai abandonné la prise de notes pour juste apprécier la démonstration. Ça fait que je n'ai aucune espièce d'idée de la marche à suivre (sauf qu'on écrapoutille 50 livres de beurre sur une immense plaque recouverte de pâte à croissant, et qu'on plie ça plein de fois).


(Photo: création du chef Deguignet.)

3. Crème brûlée à la lavande (Provence). Pardonnez ma soudaine vulgarité, mais le potentiel de fuck-up et extrêment élevé. Trois grains de lavande séchée en trop et ça va goûter le savon. Je vais toutefois essayer d'autres saveurs pour la crème brûlée, c'est certain.


(Photo: création du chef Thivet.)

Les moments étranges
1. La tarte aux noix un peu dégueu du mardi. Erreur dans la «prep kitchen» du Cordon bleu: un commis a mélangé le sel et le sucre, ce qui nous a donné un caramel salé extrême qui a gâché cette jolie tarte. Le chef Patrick Caals, qui je ne décrirais pas nécessairement comme le moins «fierpète» de l'équipe, a trouvé ça bien ordinaire.
(Photo: création du chef Caals.)

2. Le traducteur qui faisait des blagues douteuses pendant que le chef Caals poussait un rouleau de figues congelées dans l'ouverture qu'il venait de pratiquer au milieu d'un magret. J'imagine qu'il fallait être là pour saisir. Mais bon, c'est pas parce qu'on rit que c'est drôle.
3. Les chefs qui s'obstinaient à envelopper de pellicule plastique à peu près tout ce qu'ils mettaient au four. Pas au micro-ondes, non: au four. Pour eux, c'est la meilleure idée si vous voulez un bain-marie hermétique. Le hic, c'est que mon rouleau de Saran Wrap, pour ne pas nommer la marque, porte la très claire et logique inscription «ne pas utiliser au four conventionnel». J'en suis quitte pour une chasse au trésor dans les cuisineries de la ville.

Les souvenirs impérissables
- Ils sont trop nombreux pour ce message déjà très long...

À bientôt pour une première recette d'inspiration Cordon bleu!

jeudi 18 juin 2009

Filet de poisson grillé, spaghettis citron-basilic

Ce n'est un secret pour personne, je suis une «Giada wannabe» finie. Je n'ai jamais fait une seule recette de Giada de Laurentiis que je n'ai pas aimée. Ses idées sont toujours simples et délicieuses, en plus elle est si jolie qu'elle a l'air d'une poupée Barbie. On ne peut pas vraiment en être jalouse, parce que son personnage de gentille jeune madame est pas mal crédible. Alors que faire? Aspirer à ce degré de perfection!

Malgré toute mon admiration pour elle, il m'arrive de trouver que Giada ambitionne sur le pain béni. Surtout en ce qui concerne l'huile, qui coule à flots dans à peu près toutes ses recettes. Étant donné que nous ne sommes pas toutes nées avec ce métabolisme surnaturel qui lui permet de peser 112 livres même si elle mange un pot de mascarpone par jour, je me permets de couper dans le gras ici et là. Comme dans cette recette de pâtes citron-basilic (pour la recette originale, cliquez ici), dont la sauce nécessite moins d'huile d'olive qu'on le croit en lisant la prose de Giada.

Voici donc ma version allégée, qui accompagne à merveille un filet de poisson blanc (aiglefin, sole, morue, mahi-mahi, tilapia) grillé. À condition que vous soyez en faveur des mariages poisson-parmesan. Je dis ça comme ça, car le lobby contre ce genre d'union est féroce.

Ingrédients (2 portions en plat principal ou 4 en accompagnement)
1/4 de tasse d'huile d'olive
1/4 de tasse de parmesan râpé
1/4 de tasse de jus de citron (environ 1 citron)
Sel et poivre au goût
200 g de pâtes
1/4 de tasse de basilic frais hâché
Le zeste d'un citron

Marche à suivre
Fouetter l'huile, le parmesan et le jus de citron avec du sel et du poivre (au goût). Réserver la sauce à la température de la pièce si vous faites la recette tout de suite, ou au frigo si vous l'avez faite à l'avance (il faudra ensuite la laisser tiédir avant de l'utiliser).

Pendant que vous faites bouillir l'eau des pâtes, réchauffez un peu d'huile d'olive supplémentaire dans une poêle. Le poisson cuira rapidement, donc il vaut mieux le faire griller en même temps que les pâtes ramollissent dans leur marmite.

Avant d'égoutter les pâtes, réserver 1/2 tasse d'eau de cuisson.

Une fois que les pâtes sont égouttées, versez-les dans la sauce. Bien mélanger et ajouter le basilic et le zeste de citron, ainsi qu'un peu d'eau de cuisson. Salez et poivrez à cette étape.

Servir immédiatement, avec une salade ou un légume que vous aurez cuit à la vapeur ou fait griller pendant que le poisson et les pâtes cuisaient.

mardi 16 juin 2009

La cochonceté du mois: coupe glacée fraise-rhubarbe-citron


Début juin, je vous parlais du restaurant Otto, à New York. Voici mon bien humble hommage à leur coppeto fraise-rhubarbe-citron. Ça a l'air décadent comme ça, je sais, et ça l'était...

Dans le fond: cubes de poundcake au citron
Bien moelleux grâce à 1/2 tasse de lait de beurre, mais surtout grâce à une tonne de beurre et à pas moins de sept poussins qui ne naîtront jamais, ce gâteau mérite qu'on lui accorde plus de jus de citron que ne le demande Nick Malgieri dans sa recette (que vous pouvez lire ici). Vous pouvez doubler la mise, comme je l'ai fait, étant donné qu'on va se passer du glaçage au citron.

Au milieu: crème glacée à la fraise
Celle-là, je l'ai achetée. Merci, Häagen Dasz, de m'avoir évité du trouble.

Je me promets toutefois d'essayer bientôt la recette de Giada, son granité à la fraise et au mascarpone (pour voir la recette, cliquez ici). Mon conseil, si vous faites le granité pour cette coupe glacée: laissez tomber la menthe, ça risquerait d'être de trop dans le mix.

La garniture: compote de rhubarbe
Je vous propose d'essayer celle de Bon Appétit Magazine (pour voir la recette, cliquez ici)... mais en coupant le sucre pour créer un contraste entre la crème glacée toute douce et la confiture un peu sûrette. À mon avis: 3/4 de tasse de sucre suffira amplement.

Souvenir du magnifique poundcake qui a donné sa vie pour nous:

lundi 15 juin 2009

Aucun canard n'a été gavé pendant la rédaction de ce message

Chers amis, vous m'avez manqué! Me revoici après une belle semaine à Paris, la tête pleine de nouvelles idées... et les veines remplies d'un mélange de sang A négatif, de beurre fondu et de bourgogne aligoté.

Je vous reviendrai samedi avec un récit détaillé de mes cours à l'académie d'art culinaire Cordon bleu et plein, plein de photos. Mais d'ici là, je vous rassure: rien n'a bougé dans la Ville-Lumière.

Ils ont toujours de très vieilles et grosses églises.

Et d'autres plus grosses encore, d'après moi c'est comme un genre de concours, leur affaire.


Et puis 3,2 beaux gars par coin de rue. Ah non, pardon, cette photo c'est le Palais de justice.


Pour ceux qui suivent le match, le score est toujours Saint-Michel: 1, Dragon: 0.



Il y a toujours les escaliers de Montmartre pour se travailler le cardio.



Et le rond-point de l'Étoile pour se féliciter d'être venu en métro, parce que l'auto c'est un peu malade mental dans le coin.



L'école nationale des affaires compliquées est encore là, après tout y'a pas qu'au Québec où il faut assurer une relève chez les ingénieurs.


Les fontaines fonctionnent, mais elles ont tendance à avoir l'air un petit peu croches sur les photos quand la photographe se fait poursuivre par un bout de scotch tape nommé Walid qui ne lui lâche pas les baskets.


Il y a toujours une concentration hallucinante de sculptures sur tous les petits recoins de verdure. 95% d'entre elles featuring du monde, disons, court-vêtu.



De très nombreux petits ponts très chou, et aussi le Palais de Chaillot, qui doit sans doute servir à autre chose qu'à faire joli, il faudra que je google ça un jour, mais là je suis trop fatiguée avec le décalage et tout et tout.


La tour Eiffel aussi, par ce que sans ça, ce ne serait pas Paris.


Vous voilà rassurés sur l'état du monde. Sur ce, à mardi pour la cochonceté du mois promise il y a déjà plus d'une semaine...

samedi 6 juin 2009

Si vous passez par New York...

... faites un arrêt chez Otto, l'un des restaurants de Mario Batali (cliquez ici pour voir son site Web). L'adresse est facile à retenir: 1, 5th Avenue. J'ai eu la chance d'y manger, le mois dernier, en compagnie de mes amis new yorkais*. Soyons francs, toutefois... le service était poche. Pour les amateurs d'exemples concrets: le sympathique Craig, qui aurait préféré subir un traitement de canal plutôt que son quart de travail ce soir-là, a eu l'amabilité de nous lancer les menus du dessert. Avoir eu plus d'alcool dans le corps, je pense qu'on les lui aurait re-balancés en pleine figure. Heureusement que nos mamans nous ont bien élevés!

*Ils se placent tellement bien dans une conversation, eux autres, c'est fou.

Le repas




En entrée, nous avons commandé un trio de fromages incluant un espèce de chèvre triple crème assez décadent et un parmigiano reggiano. C'était servi avec du miel, ainsi que des cerises et des abricots confits. Le prosciutto et les chou-fleurs marinés complétaient le combo que nous nous sommes composé. Par chance, aucun serveur ne nous a pas lancé les assiettes. Nous avons donc pu apprécier les plats bien tranquilles.


Les plats de pâtes sont servis dans de petites assiettes (disons qu'on n'est pas chez Vinnie Gambini), mais c'est amplement suffisant. J'ai beaucoup aimé mes linguine aux moules, même si, à la place du cook, j'aurais sans doute eu la main plus forte sur le safran. À noter: Tia a trouvé son carbonara trop lourd, et Julie a hérité d'une quantité de pesto à la menthe fort exagérée. Helen a toutefois eu la belle surprise de voir ses palourdes arriver sur sa pizza, encore dans leurs coquilles! Pas de chialage non plus du côté de Patrick et de ses rigatonis à la saucisse, mais lui, je ne pense pas l'avoir déjà entendu se plaindre de quoi que ce soit.

Chez Otto, il y a juste de la crème glacée pour dessert. Mais quelle crème glacée! Elle est faite sur place, chaque jour, et il y a de nombreuses saveurs. La magnifique coupe que vous voyez ci-dessus était composée de crème glacée à la banane, de crème caramel/café/bourbon, de petits morceaux de crounche au sucre et de pacanes. Un délice!

De retour à Montréal, j'ai concocté un hommage à la coupe fraise-rhubarbe-citron qu'Helen a commandée. Coming to a cochonceté du mois near you le 16 juin prochain. Indiquez-le sur votre calendrier! Non mais, je l'ai-tu assez, dans le domaine de l'accroche marketing? ;)


Chers amis, le blogue Voulez-vous souper avec moi, ce soir? fait relâche pour une semaine. Je vous retrouve à la mi-juin, avec (je l'espère) plein de nouvelles idées trouvées pendant mon voyage à Paris. À bientôt!

jeudi 4 juin 2009

Le couscous d'Anissa, à ma façon


Chaque fois qu'Anissa fait le couscous, je repars de chez elle avec des lunchs pour 10 jours ouvrables, incluant au moins trois kilos de viande. Comme je la connais depuis plusieurs années, je lui ai soutiré la recette depuis très longtemps. Je vous offre ma version, modifiée au fil des ans pour accomoder mes goûts et tenir compte de certaines autres influences... Au final, ça donne le couscous d'Anissa, à la Julie. Bref, y'a un petit peu de nous autres là-dedans :)

J'adore ce plat mijoté, plein de couleurs et de saveurs. C'est de l'ouvrage, certes, mais pas tant que ça, surtout si vous avez un sous-chef enthousiaste comme mon amie Françoise l'était, dimanche dernier. (Merci Françoise!) Une fois les légumes coupés, il faut prévoir de 45 minutes à 1 heure pour la cuisson, et quelques minutes pour arranger le tout sur un grand plat, avec votre flair artistique.

Ingrédients (pour environ 10 portions)
2 kilos de viande (jarret ou épaule de veau, ou gigot d'agneau; les hauts-de-cuisse de poulet, ça fonctionne aussi), en une dizaine de morceaux
1 gros oignon espagnol ou vidalia, haché très fin
2 gousses d'ail émincées
5 tomates italiennes blanchies, la pelure enlevée
5 courgettes coupées en tronçons de 2 pouces environ (les zucchini c'est bon, ou les courgettes balady, qui sont plus pâles)
3 grosses patates douces, coupées en gros morceaux
1 chou
1 boîte de pois chiches, égouttés
5 carottes coupées en gros morceaux
Deux bonnes pincées de brindilles de safran
Gingembre moulu (au moins 1 c. à thé)
4 à 6 c. à soupe d'huile d'olive
Sel, poivre
500 à 750 g de semoule (couscous)

Facultatifs:
1 /4 de c. à thé de poudre de safran (du colorant, en fait)
1 piment fort épépiné, coupé en petits morceaux

Outils
Munissez-vous de deux très grandes casseroles pour la viande et les légumes, et d'une casserole moyenne pour la semoule. On y va «technique Julie», sans couscoussière. Vous verrez, c'est simple.

Marche à suivre
Couper le chou en quartiers, et le blanchir dans une grande casserole d'eau bouillante pendant 4 ou 5 minutes. Sortir de l'eau et réserver.

Faire une petite incision en croix au bout de chaque tomate, et les plonger dans l'eau bouillante pendant environ 30 secondes. Les retirer et les plonger dans un bain d'eau froide pour stopper la cuisson. Les sortir de l'eau et retirer la peau. Réserver.

Vider la casserole et la nettoyer. On l'utilisera pour la cuisson.

Chauffer l'huile d'olive, la moitié dans chaque grande casserole. Faire revenir l'oignon et l'ail à feu moyen, en brassant très souvent, jusqu'à le faire presque disparaître.

Ajouter la viande, et la faire revenir sur toutes ses faces. Saupoudrer des épices et du colorant, ainsi que de sel et de poivre. Faites gaffe avec la poudre colorante, si vous en avez: ça tache les vêtements!

C'est le temps d'ajouter les patates douces, le chou, les carottes, les courgettes et les tomates. Distribuez les légumes dans les deux casseroles en faisant montre de votre grand souci d'équité et en prenant soin de mettre les plus durs au fond. Recouvrir d'eau et amener à ébullition, puis laisser mijoter à feu doux pendant 30 minutes.

Une fois les 30 minutes passées, il faut vérifier la cuisson. Normalement, ce ne sera pas encore tout à fait prêt. Goûtez le bouillon, pour voir s'il manque de sel, de poivre ou de gingembre pour que ce soit à votre goût.

Ajoutez les pois chiches, et laissez mijoter encore une quinzaine de minutes ou plus, jusqu'à ce que les légumes soient bien cuits. Vous pourrez encore rectifier l'assaisonnement, au besoin, avant de servir.

Quand vous sentez que les légumes sont presque prêts, c'est le temps de préparer la semoule. Ça se fait au micro-ondes, mais c'est encore plus facile si vous suivez les instructions du fabricant pour la cuisson sur la cuisinière... avec un petit changement. Plutôt que de verser le couscous dans une casserole d'eau bouillante, versez-le dans une casserole moitié-eau bouillante, moitié bouillon chaud pris dans les deux autres marmites. Pas vraiment besoin d'huile, car il y a déjà du gras dans le bouillon. Vous allez ainsi aromatiser la semoule comme l'aurait fait la couscoussière. Mais c'est moins de bardas.

Le service
On fait comme au Maroc: on sert dans un grand plat, au centre de la table, et tout le monde prend ce qu'il veut.

Déposez d'abord la semoule sur le plat, puis faites un grand trou au milieu pour y mettre la viande. Elle restera chaude plus longtemps, recouverte des légumes.

Versez une partie du bouillon sur la montagne de légumes, et servez le reste dans deux ou trois bols à soupe pour que vos convives puissent en rajouter, s'ils le désirent, dans leur assiette ou sur le flanc de colline qu'ils se sont approprié.

Pour les non-initiés: surtout, ne buvez pas trop pendant le repas. Ça ferait enfler la semoule dans votre estomac, et vous auriez l'impression d'avoir un bloc de béton dans le ventre. Histoire vécue.

mardi 2 juin 2009

Tartare de saumon

J'aime le poisson cru. Voilà, mon coming-out est fait. Je me sens mieux. Pas vous? Je suis fan de sushi et je m'intéresse au tartare de saumon, qu'on nous vend à prix quand même élevé dans les restaurants. Attention: comme disait le gérant de caisse dans la Petite Vie, «Je ne suis pas cheap!»... mais quand je peux faire quelque chose à prix moindre dans ma cuisine sans sacrifier la qualité, je ne me gêne pas trop.

J'ai donc fait quelques recherches pour trouver une recette de tartare à essayer à la maison. J'en ai lu plusieurs, en éliminant celles avec des ingrédients qui ne faisaient pas mon affaire (lire: pas d'aneth). Finalement, j'ai retenu celle de Laura Calder (pour voir sa recette, cliquez ici). J'ai toutefois dû la préciser un peu, comme vous verrez plus bas. Bon à savoir: ça fait beaucoup d'oignon, avec l'échalotte et la ciboulette. Il se peut donc que personne n'accepte de vous embrasser pendant les 24 heures suivant l'ingestion de ce plat et ce, même si vous vous brossez les dents trois fois.

Le jour du tartare, j'ai fait ma première visite à la célèbre poissonnerie Nouveau Falero (Parc, près de Bernard). J'ai été surprise de découvrir un demi-sous-sol surpeuplé de poissonniers qui prennent le paiement eux-mêmes, entre deux taponnages de pétoncles. On n'est pas chez Loblaws, c'est le cas de le dire. Mais le poisson était vraiment très bon, c'est l'important!

Voici le résultat de ces expériences... et d'un très bon souper préparé samedi dernier ;)

Ingrédients (pour deux personnes, en plat principal)
400 g de saumon bien frais, la peau enlevée
1 grosse échalotte grise hachée finement
1 c. à table de câpres hachées
1 bon bouquet de ciboulette (un vingtaine de brindilles)
2 c. à thé d'huile d'olive
Sel et poivre au goût
Jus de citron au goût (1 ou 2 c. à table)

Marche à suivre
Hacher le saumon au couteau, pas trop menu, en petits dés pour garder de la texture. Ajouter tous les autres ingrédients (sauf le jus de citron), mélanger, goûter et rectifier l'assaisonnement au besoin.

On ajoute le jus de citron à la dernière minute, parce que ça a tendance à cuire le poisson. On déguste ensuite sur de minces rondelles de baguette rôties au four avec un peu d'huile d'olive. Et puis des frites ou de la salade, ou moitié-moitié pour se donner l'impression de tricher. Un peu. Encore.