jeudi 30 juillet 2009

Gaspacho et sa cuillère de garnitures


J'aime la gaspacho comme le beurre de pinottes: crunchy ou non, merci. Pas question de boire un verre de V8 à la cuillère! J'ai donc retenu la recette d'Ina Garten (pour voir la recette originale, cliquez ici), mais en diminuant la proportion d'oignon et en piquant une idée de présentation à Wolfgang Puck -- on est fancy ou on ne l'est pas.

J'ai fait la soupe 24 h avant de la servir, pour laisser le temps aux saveurs de bien se mélanger. Mais comme tout le monde sait, je suis parfois un peu «extrême». Vous pourriez très bien la préparer juste une ou deux heures avant le repas, et ce serait parfait.

La soupe (6 portions)
2 poivrons rouges coupés en gros morceaux
1 concombre anglais épépiné et coupé en gros morceaux (on garde la pelure)
4 tomates italiennes blanchies pour enlever la peau, coupées en quartier et épépinées
Le quart d'un gros oignon rouge
3 gousses d'ail émincées
1/4 de tasse de vinaigre de vin blanc
1/4 de tasse d'huile d'olive
750 ml de jus de tomate
Sel et poivre (au goût)

Le plus long, c'est de préparer les légumes (poivrons, concombre, tomates, oignon). Il faut les passer au robot culinaire un par un. Ne pas les réduire en bouillie, il faut qu'il y ait de petits morceaux. Transférer les légumes dans un grand bol, puis les mélanger. Ajouter tous les autres ingrédients et bien mélanger, puis mettre au frigo dans un contenant hermétique.

Les garnitures et la présentation
1/2 avocat, coupé en petits dés
Le quart d'un concombre anglais, épépiné et coupé en petits dés
Le quart d'un poivron jaune ou orange, coupé en petits dés
4 ou 5 crevettes de Matane par personne
Rondelles de baguette épaisses, rôties au grille-pain ou dans le four (vous pouvez les frotter ensuite avec une gousse d'ail coupée)

Mélanger les légumes et les distribuer dans de grosses cuillères de service. Ajouter les crevettes sur le dessus. Placer une rondelle de pain au milieu de chaque assiette creuse, puis verser une louche de soupe de chaque côté. Déposer une cuillère pleine sur chaque rondelle de pain. Servir immédiatement.

lundi 27 juillet 2009

Bonne fête Renée: pavé aux trois chocolats

Comme la cochonceté du mois de juillet a déjà été couronnée, je vais décerner une mention d'honneur à cette incroyable brique de chocolat ramolli à la crème, créée en l'honneur de Renée, la maman de mon amie Emmanuelle. «Riche» ne semble pas être un qualificatif assez fort pour décrire ce dessert qui compte quatre ingrédients: trois sortes de chocolat + de la crème. Parfait pour un soir de fête, si vous servez un repas léger qui laisse de la place pour une touche sucrée... bien dense.

Difficile de vous donner une recette précise, car il faut suivre son instinct et être très attentif à la réaction du chocolat que l'on utilise. J'ai fait l'erreur de mettre trop de crème dans la chocolat au lait à mon premier essai. Résultat: je me suis retrouvée avec une tasse de tartinade inutilisable pour le pavé (mais superbe sur un croissant, au petit déjeuner). Une tasse de tartinade qui m'a coûté à peu près 15 $, dois-je préciser. C'est cher pour du Nutella-pas-de-noix.

Je vous présente les proportions que j'ai fini par utiliser. Mon conseil: ne versez jamais toute la crème en même temps. Allez-y doucement, brassez bien et n'hésitez pas à finir le travail au bain-marie si la crème ne suffit pas à faire fondre le chocolat. Trop de crème, et c'est la catastrophe.

Ingrédients
200 g de chocolat noir à environ 75 % de cacao, haché ou en pastilles
100 ml de crème 15 %

200 g de chocolat blanc, haché ou en pastilles
50 ml de crème 15 %

250 g de chocolat à environ 55 % de cacao, haché ou en pastilles
100 ml de crème 15 %

Marche à suivre
Je vous recommande de faire ce dessert la veille du jour où vous le servirez, ou alors très tôt le matin même, car il faut plusieurs heures pour que toutes les couches durcissent.

Pour la couche de chocolat noir: chauffer la crème dans une petite casserole, sans la laisser bouillir. Verser la moitié de la crème sur le chocolat et bien mélanger pour le faire fondre. Ajouter un peu de crème si nécessaire, ou finir la fonte au bain-marie. Verser dans un moule en silicone, puis mettre au frigo le temps que ça prenne, environ 2 heures.

Une fois que la première couche a bien pris, on peut faire la deuxième (chocolat blanc), en suivant la même méthode. Il faudra plus de temps pour que le chocolat blanc prenne.

Une fois que la deuxième couche a pris, on fait la troisième.

N'hésitez pas à mettre le pavé au congélateur une quinzaine de minutes après chaque couche, pour «lui donner une partance». Ça aide à le faire prendre.
Le moule en silicone est votre meilleur ami pour cette recette, car il empêche le pavé de coller et de rester pris. Avant de retourner le moule sur une assiette, il faut passer un couteau délicatement entre le pavé et les parois, afin de le dégager.

Je l'ai servi avec une confiture de fraises (recette à venir dans quelques jours), mais vous pourriez aussi le servir avec une compote de cerises (pour voir ma recette préférée, cliquez ici) ou un simple coulis. Une petite touche de crème fraîche viendrait ajouter un peu d'acidité, mais aussi bien du gras. Prière de faire un test de cholestérol avant de choisir votre garniture...

samedi 25 juillet 2009

Bonne fête Sébastien: gâteau au fromage, tourbillons de chocolat

Qu'est-ce qu'on offre à un amateur de gâteau au fromage pour sa fête? Ben, un gâteau au fromage, c't'affaire... J'ai choisi pour mon chère beau-frère cette sublime création de Gordon Ramsay, légère parce que fouettée bien comme il faut avec de la crème sûre pour couper dans la densité du fromage à la crème. N'allez pas vous imaginer que c'est léger, mais ça vous en donnera l'illusion.

À noter: il vous faudra un moule à charnière et du papier parchemin pour réussir la chose.

La croûte
200 g de biscuits graham
1/4 de tasse de beurre fondu

Préchauffer le four à 350 degrés Farenheit.

Pour réduire les biscuits en mille miettes (comme de la chapelure), passez-les au robot culinaire ou libérez toute la tension accumulée au travail en les écrapoutissant sans merci à grands coups de rouleau à pâte ou de fond de casserole. Si vous choisissez la violence, n'oubliez pas de mettre les biscuits dans un sac à congélation avant de les frapper. Ça va vous épargner une sale job de balayeuse.

Mélanger les miettes de biscuit avec le beurre fondu et étaler le tout sur le fond d'un moule à charnière recouvert de papier parchemin.

Cuire au four environ 10 minutes. Il faut toutefois surveiller de près, pour éviter que la croûte toute mince ne brûle. On la veut dorée, pas noire.

La garniture au fromage
1 tasse de crème sûre
600 g de fromage à la crème
150 g de sucre
2 gros oeufs
1 c. à thé d'extrait de vanille

Baisser la chaleur du four à 325 degrés Farenheit.

Mélanger le tout avec une mixette, jusqu'à ce que soit raisonnablement lisse (il va sans doute rester des petites boules de fromage, mais elles disparaîtront à la cuisson).

Verser sur la croûte qui est déjà cuite.

La décoration de chocolat
75 g de chocolat noir fondu au bain-marie ou au micro-ondes

À l'aide d'une cuillère, faire des lignes de chocolat à la Jackson Pollock sur le gâteau. Le chocolat va durcir après la cuisson, créant une couche croquante sur la garniture moelleuse.

Cuire le gâteau au four pendant une demi-heure, puis remuer un peu le moule pour vous assurer que le mélange est bien pris. Éteindre le four et laisser le gâteau y refroidir pendant quelques heures, pour réduire les risques qu'il déchire. Dans le livre de GR, on suggère de le laisser là toute la nuit; je me suis tannée après 5 heures, et le mien a déchiré un petit peu. À vous de juger votre tolérance vs votre envie de servir un beau gâteau sans craquelure!

En prime, une photo de ma chère nièce, qui a failli se décrocher la mâchoire à chaque bouchée. La preuve que c'était bon... («Encore du gâteau!» fut sa seule déclaration publique.)

jeudi 23 juillet 2009

Truc: une réserve de biscuits

La plupart des filles dans la salle vont me comprendre si je parle des envies de sucre qui peuvent nous prendre, à intervalles réguliers, lorsque nos hormones atteignent une certaine concentration dans le sang. Ce qu'on donnerait, alors, pour des biscuits tout chauds... Le hic, c'est que si on s'en brasse une batch, on risque de passer au travers dans la soirée.

Solution proposée: les rouleaux de pâte à biscuits précoupée que vous rangez au congélateur jusqu'à la prochaine fringale.

Pour une recette qui donne 24 biscuits, faites 4 rouleaux et coupez-les en 6 rondelles (ou 6 rouleaux de 4 rondelles, ou 12 de 2, ou...). Enveloppez chaque rouleau dans une pellicule plastique, et mettez ça au congélateur.

Au prochain signe de craving, sortez un rouleau, défaites-le en rondelles et mettez-les au four en surveillant la cuisson un peu plus que d'habitude, histoire de vous assurer que cela fonde et cuise correctement. Et voilà: juste la dose de sucre et de gras dont vous aviez besoin pour traverser cette crise passagère!

Essayez cette méthode révolutionnaire avec vos recettes préférées, ou les miennes:
- Biscuits aux pépites de chocolat (cliquez ici);
- Biscuits à l'avoine et aux carottes (cliquez ici);
- Biscuits à l'avoine et aux raisins (cliquez ici).

Note: je vais m'avancer et prédire que ça marche aussi pour les peines d'amour, les chats perdus, les B- sur un relevé de notes et la majorité des petites déprimes ordinaires.

mardi 21 juillet 2009

Suggestion de lecture: What we eat when we eat alone


Il y a deux écoles de pensée en ce qui concerne les repas pris seul à la maison:

1. Ceux qui pensent que ça ne vaut pas la peine de cuisiner pour soi-même, ou que c'est trop de travail (ils s'envoient alors un bol de céréales, debout, en le tenant au-dessus de l'évier);

2. Ceux qui prennent le temps de se préparer un bon petit plat et de le déguster tranquillement, bien assis devant la télé ou juste devant la fenêtre ouverte.

Je milite évidemment pour le second camp. D'ailleurs, plusieurs des recettes que vous voyez dans ce blogue sont concoctées par un soir de semaine, dans ma petite cuisine. Quel bonheur de prendre un bon repas, après une journée de travail! J'en fais assez pour deux ou quatre personnes, et je garde les restes pour me préparer des lunchs. Il m'arrive aussi de faire une tarte ou des biscuits, et de partager avec mes collègues le lendemain. Du sucre, du chocolat, des sourires: que demander de plus?

Comme on l'a vu il y a quelques jours (cliquez ici pour voir de quoi je parle), j'ai mes soirées chips et trempette (et même mes soirées bol de céréales au-dessus de l'évier). Mais c'est plutôt rare. Quand je suis tombée sur le livre What we eat when we eat alone, à la librairie, je n'ai pas pu m'empêcher de vérifier si je faisais partie de la majorité ou pas...

Pour ce joli bouquin, la chef Deborah Madison et son conjoint, l'illustrateur Patrick McFarlin, ont recueilli des témoignages à ce sujet partout dans le monde au cours des dernières années. Il en résulte un recueil fascinant qui satisfera le voyeur en vous... en plus de vous déculpabiliser et de défaire quelques idées reçues.

Mythe #1: On ne peut rien cuisiner avec des Fritos. Avez-vous pensé à verser une boîte de chili con carne dans le sac, ou à faire un «Frito pie» avec de la viande, de la laitue et des piments forts? Non? De nombreux Américains y ont pensé, eux.

Mythe #2: Les hommes sont insensibles. Laissé à lui-même pour une soirée ou une semaine, monsieur décide souvent de faire oeuvre utile en bouffant ce que son épouse aime le moins dans les provisions du frigo et du garde-manger.

Mythe #3: Ce sont les femmes qui cuisinent. Attention, les clichés! Selon les témoignages qui nous sont rapportés, bien des femmes souffrent du triste syndrome judéo-chrétien «si c'est juste pour moi ça vaut pas la peine», tandis que bien des hommes attendent juste le départ de leur amoureuse pour se lâcher lousse avec la poêle à frire, un bon steak, des épices et - vous l'aurez lu ici en premier - des légumes.

Le livre contient en prime une centaine de recettes inspirées des repas que se préparent les personnes interviewées. Ça donne parfois de drôles de choses, comme du fromage sauté dans l'huile, mais le plus souvent, on découvre des idées inspirantes, comme la salsa verde, ou encore la frittata aux épinards et à l'oignon caramélisé, avec du fromage de chèvre. Menoum, menoum, comme dirait ma chère nièce.

Julie veut savoir: Et vous, que mangez-vous quand vous êtes seul? Pas seul dans la cuisine, avec votre douce moitié qui vaque à ses occupations dans le salon et risque de vous surprendre à tout moment. Non, fin seul. Vous pouvez commenter ci-dessous, ou répondre au sondage dans la colonne de droite. Allez, confiez-vous: c'est juste entre nous ;)

MADISON, Deborah et Patrick McFARLIN. What we eat when we eat alone, Gibbs Smith, Utah, 2009, 272 p., 32,95 $. (Mais je vous le prête si vous le demandez avec un sourire.)

samedi 18 juillet 2009

Guacamole

Quand j'étais petite, j'avais hâte de grandir pour faire ce-que-je-veux-quand-je-veux-tout-le-temps. À défaut d'être grande, je suis aujourd'hui officiellement une adulte. Cela me permet donc de (entre autres):

- Regarder tout plein de films d'horreur, surtout ceux avec des fantômes, et le regretter à quatre heures du matin quand je me réveille en sursaut;

- Me coucher à des heures pas possibles, et le regretter quand le réveille-matin s'active;

- Boire du vin blanc, puis du vin rouge, ensuite une quelconque liqueur fruitée, puis encore du vin rouge, et le regretter le lendemain matin;

et même:

- Me «cuisiner» un bon souper constitué uniquement de chips et de trempette, une fois de temps en temps, et le regretter lors de ma prochaine séance d'entraînement.

Quand ça arrive, je me prépare une trempette à l'oignon ou un peu de guacamole... dont voici la recette.

Ingrédients (suffisant pour remplir un ramequin)
1 avocat bien mûr, écrasé à la fourchette
La moitié d'une tomate, épépinée et coupée en petits dés
1 c. à thé d'oignon rouge en petit dés
Une vingtaine de feuilles de coriandre fraîche, hachées
1 c. à thé de piment jalapeno en petits dés (sans les pépins, sinon watch out)
Un peu de jus de lime (au goût)
Du sel (au goût)

Marche à suivre
Mélanger tout ça. Goûter pour pouvoir ajuster l'assaisonnement, puis manger devant la télé, avec des chips de maïs et un verre de vin blanc :)

jeudi 16 juillet 2009

Tarte à la lime, crème fouettée à la menthe

Nouvelle stratégie pour chasser la pluie: je fais semblant que j'habite en Floride. Vous ne direz pas que je n'ai pas tout essayé.

Sur un coup de tête, je me suis procuré sept jolies limettes l'autre jour. Comme ça, sans plan, juste parce que ça coûtait 99 sous et que ça me faisait penser aux tropiques. C'est là que Ricardo et sa tarte à la lime se sont mis en travers de mon chemin (pas dans l'allée de la fruiterie, mais plus tard sur Internet). Verdict confirmé par deux de mes collègues-testeurs: simple et très bon, juste assez acidulé. Pour voir la recette, cliquez ici.

À noter: C'est un dessert qui se prépare le matin ou la veille, parce qu'il faut le réfrigérer longtemps.

Mes suggestions:
- La croûte Graham, on l'achète (tout le taponnage pour la faire, ça ne vaut pas la peine: des biscuits Graham, c'est process anyway!)

- Il est inutile de fouetter 1 3/4 tasse de crème, c'est beaucoup trop. J'ai utilisé un petit berligot de 250 ml pour toute la recette (1/4 de tasse dans la garniture à la lime, et le reste fouetté sur le dessus). Comme on le voit sur la photo, ça donne quand même une épaisseur de crème tout à fait respectable.

- Pour rendre le dessert plus spécial, aromatisez votre crème fouettée à la menthe. Il faut s'y prendre un peu d'avance, mais ça vaut la peine. Versez la crème dans une petite casserole, et chauffez-la jusqu'à ce que ca frémisse. Retirer du feu, ajouter une quinzaine de feuilles de menthe, mettre le couvercle et laisser infuser pendant une demi-heure environ. Il faut ensuite enlever les feuilles, mettre la crème au frigo et la laisser refroidir complètement avant de la fouetter avec un peu de sucre en poudre.

Dans la catégorie «Faites ce que je dis, pas ce que je fais»: Si je vous recommande une crème fouettée à la menthe, c'est que je me suis plantée en essayant d'infuser de la menthe dans la crème de la garniture à la lime. Même avec 20 feuilles, c'était une dose homéopathique, incapable de combattre le goût d'agrume. Je vous recommande donc vraiment la menthe à l'étage supérieur, pour un goût plus évident, que vous pourrez mélanger à la lime comme vous le voudrez.

mardi 14 juillet 2009

Salade de poulet aux abricots

Dans la catégorie «on varie nos sandwichs», je suis fière de vous présenter cette salade de poulet (ou de dinde, c'est comme vous le sentez) aux abricots secs. Pour la recette originale, cliquez ici. Je vous propose toutefois une version simplifiée, à servir entre deux tranches de pain ou encore sur un mesclun.

Ingrédients
2 demi-poitrines de poulet cuites au four ou bouillies, coupées en dés
1/2 tasse d'abricots séchés, coupés en petits dés
1 c. à thé d'herbes de Provence
2 c. à soupe de jus de citron
1/4 de tasse de mayonnaise légère
1/4 de tasse de yogourt nature faible en gras
1/4 de tasse d'oignon rouge en petits dés
2 c. à thé de graines de pavot

Je voudrais bien vous donner toutes sortes d'instructions pour que ça ait l'air chic, mais... il suffit de tout mélanger. Je vous l'avais bien dit que c'était simple ;)

samedi 11 juillet 2009

La cochonceté du mois: verrines à la fraise et au vinaigre balsamique

Encore une utilisation différente pour les fraises, cette fois-ci couchées sur un lit de gâteau, et recouvertes d'un drap de mascarpone à l'amaretto et d'un édredon de crème fouettée. Comme vous voyez, on ne se refuse rien, le samedi soir, à Drummondville! La poésie, ça vient après quelques verres de vin...

L'inspiration me vient de Giada (pour voir la recette originale, cliquez ici), mais j'ai encore fait des modifications pour introduire du mascarpone dans le mélange. Alors, ça va comme suit:

Ingrédients (pour 4 verrines)

2 tasses de fraises fraîches, coupées en quartiers + 4 fraises pour la décoration

1/4 de tasse de bon vinaigre balsamique bien sirupeux (ou une réduction)

Environ 4 tranches (1 cm d'épaisseur) de poundcake maison ou du commerce, selon l'effort que vous voulez mettre aujourd'hui*

250 ml de crème 35% fouettée (pics fermes) avec 3 c. à thé de sucre et de l'extrait de vanille si ça vous chante

125 g de mascarpone (la moitié d'un petit contenant)

3 c. à thé d'amaretto

3 autres c. à soupe de sucre (ou plus si vous préférez)


*Le mien venait du magasin, acheté par ma mère, de surcroît, alors n'allez pas croire que je vous juge si vous décidez d'en prendre un au supermarché.

Marche à suivre
Faites macérer les fraises dans le vinaigre pendant de 15 à 30 minutes.

Pendant ce temps, fouettez le mascarpone avec l'amaretto et le sucre. Découpez aussi les tranches de poundcake en petits dés.

Une fois que les fraises sont prêtes, vous pouvez procéder au montage dans des verres.

1. La moitié des dés de gâteau va dans le fond des verres.

2. La moitié des fraises va sur le gâteau, avec un peu de vinaigre.

3. Le mascarpone va sur les fraises.

4. Deuxième couche de dés de gâteau.

5. Deuxième couche de fraises et de vinaigre.

6. Crème fouettée.

7. Jolie fraise sur le dessus.

Et voilà le travail! Vous m'en donnerez des nouvelles...

Note: Je vous conseille fortement d'aviser vos convives qu'il y a du vinaigre dans le mélange. Ainsi, seuls les vrais anateurs seront tentés de boire le petit liquide dans le fond de la coupe... (Vous devinez qu'il y a eu un drame à table l'autre soir?)

jeudi 9 juillet 2009

Pétoncles grillés, salsa au melon d'eau

Pour un souper rapide, mais chic en même temps, je vous propose ce petit plat tout simple mais plein de saveurs (pour la recette originale, cliquez ici). La version que je décris ci-dessous comprend toutefois un peu moins d'oignon (j'ai trouvé qu'il y avait un brin d'exagération dans l'oeuvre signée FoodTV).

Suggestion: essayez de prendre un melon d'eau avec les pépins, même s'il faut les enlever. J'ai été plutôt déçue de mon spécimen sans pépins... ce qui m'a rappelé que ceux-là ne goûtent pas grand-chose.

Première étape: faire mariner les pétoncles dans de l'huile à l'ail et au piment. Si vous n'en avez pas, il suffit de mettre à chauffer, dans une petite casserole, 1/3 de tasse d'huile d'olive, avec une c. à thé de piment de cayenne broyé (séché) et 2 gousses d'ail écrasées. Dès que ça frémit, vous retirez du feu et vous laissez infuser pendant au moins 15 minutes.

Une fois que l'huile parfumée a refroidi, réservez environ 3 c. à table pour la cuisson, et versez le reste dans un bol avec les pétoncles. Remettez tout ça au frigo et laissez mariner pendant au moins 30 minutes.

Ingrédients de la salsa
2 c. à thé de gingembre frais râpé finement
1 oignon vert haché
Sel et poivre au goût
2 tasses de petits dés de melon d'eau
1 tasse de petits dés de concombre (épépiné pour réduire la quantité d'eau)
2 c. à soupe d'oignon rouge haché
Le jus de 2 limettes
2 c. à thé de piment jalapeno haché
2 c. à soupe de feuilles de coriandre hachées

Il suffit de mélanger le tout quelques minutes avant de servir.

Cuisson des pétoncles
Je vous recommande d'en prendre des gros, car leur cuisson est plus facile à surveiller (avec les petits, ça cuit trop vite). Ils sont quand même délicats, donc on les traite avec égards. Faites chauffer à feu moyen-élevé un peu d'huile à l'ail et au piment dans une poêle en stainless (c'est le meilleur choix à mon avis, quoique la poêle antiadhésive puisse aussi faire le travail). Déposez les pétoncles et laissez cuire environ deux minutes de chaque côté.

Servir immédiatement, car ça refroidit vite. Déposez la salsa sur les pétoncles, et dégustez sans tarder :)

mardi 7 juillet 2009

Pressé de fromage de chèvre aux légumes confits

Voilà, c'est fait: j'ai réalisé une première recette apprise au Cordon bleu le mois dernier. Je suis pas mal fière du résultat, puisque mon pressé de fromage de chèvre ressemble quand même pas mal à celui du chef qui m'a enseigné à le cuisiner:


Pour ce qui est du goût, je dois dire que c'était assez comparable aussi. Sauf pour la petite surprise insérée au milieu du rouleau: au lieu d'une tapenade d'olives, j'y ai mis un pesto et de petits dés de poivron rouge confit. Une réussite! :)

Idéalement, vous ferez cette recette la veille, car il faut que ça repose au frigo un moment.

Ce n'est rien de compliqué en soi, mais il y a plusieurs étapes et il faut suivre l'ordre, sinon vous allez perdre du temps. Voici:

L'huile à l'ail
1/3 de tasse d'huile d'olive
3 ou 4 gousses d'ail écrasées

Versez l'huile dans une casserole avec l'ail. Chauffez doucement jusqu'à ce que ça frémisse (on ne veut pas que ça se mette à bouillir). Une fois que c'est fait, vous pouvez retirer la casserole du feu et laisser infuser pendant une quinzaine de minutes.

L'enveloppe d'aubergines et de zucchinis
Préchauffez le four à 250 degrés Farenheit.

On a besoin de tranches très minces, donc la mandoline est de mise. La moitié d'un long zucchini et la moitié d'une aubergine devraient suffire. C'est même trop, mais comme il peut arriver que des languettes déchirent quand vous les sortirez du four, il vaut mieux en avoir plus que moins.

Il vous faudra une plaque à biscuits recouverte de papier parchemin. On l'enduit l'huile à l'ail à l'aide d'un pinceau de cuisine, puis on dépose des languettes par-dessus.

On remet ça avec une 2e feuille de papier parchemin posée sur les légumes. Re-huile, re-légumes, re-papier. Et ainsi de suite jusqu'à ce que vous ayez tout mis. Il faut recouvrir le tout d'un dernier papier, puis enfourner.

Laissez cuire de 15 à 20 minutes, puis sortez du four, laissez refroidir quelques minutes, puis recouvrez la plaque de pellicule plastique et réservez.

La farce de poivron rouge
Augmentez la chaleur du four à 350 degrés Farenheit.

Il faut 1/2 poivron au maximum. On l'épluche, puis on le pose sur une plaque à biscuits recouverte de (vous l'aurez deviné) papier parchemin enduit d'huile à l'ail.

Remettre un papier parchemin par-dessus et enfourner jusqu'à ce que le poivron soit cuit (au moins 15 minutes, ensuite il faut surveiller).

Une fois que c'est cuit, on fait comme pour le zucchini et l'aubergine, on réserve recouvert de pellicule plastique.

Le style de genre de pesto
Passez au robot culinaire une botte de basilic avec le reste de l'huile à l'ail. Allez-y doucement, ça se peut que vous ayez trop d'huile, ça se peut que vous en manquiez. Dans ce cas, ajoutez de l'huile d'olive ordinaire. Remarquez qu'on n'a pas besoin de beaucoup de liquide, car on cherche à faire une pâte. (Pas de pignons, pas de parmesan non plus: on ne fait pas un pesto pour enduire des pâtes, mais pour insérer entre deux étages de fromage de chèvre.)

Le fromage
Fouetter 300 g de fromage de chèvre* (la sorte qui se vend en espèces de tubes) avec l'autre moitié de la botte de basilic, dont vous aurez haché les feuilles. Poivrez au goût, mais attention au sel, car ça pourrait tout gâcher si vous en mettez trop. (Vive la cuisine sans stress...)

*Si le fromage est très humide lorsque vous le sortirez de son emballage, versez-le dans un chinois étamine et laissez-le s'égoutter pendant une demi-heure.

Le montage
C'est ici que la patience est de mise. Il vous faut un petit moule à terrine, ou encore le genre de moule que l'on utilise pour faire de petits pains aux bananes.

Commencez par tapisser le moule de pellicule plastique. C'est ce qui vous permettra de démouler sans gâchis.

Ensuite, prenez des languettes de zucchini et d'aubergine pour tapisser le moule (sur le sens de la largeur, et non de la longueur: il faut que les bouts des légumes pendent de chaque côté du moule. Faites chevaucher les languettes et alternez le zucchini, puis l'aubergine pour que ce soit joli.

Déposez la moitié du fromage sur les légumes, en prenant soin de l'étaler de manière à ce que l'épaisseur soit la même partout.

Versez du pesto par-dessus. On en veut un peu, de manière à tapisser le fromage, mais on ne veut pas que les prochains ingrédients flottent.

Découpez le poivron rouge en de minuscules dés, que vous déposerez sur la couche de pesto.

Versez le reste du fromage sur les poivrons, et étalez pour obtenir la même épaisseur d'un bout à l'autre du moule.

Rabattez les bouts des zucchinis et des aubergines sur le fromage, puis la pellicule plastique. Mettez au frigo jusqu'au lendemain.

Pour démouler, on déplie la pellicule plastique, on pose une assiette sur le moule, on retourne le tout, on tapote le moule, on fait une petite prière rapide à la Sainte-Vierge et on retire le moule. Normalement, tout devrait se tenir.

Tant qu'à avoir fait tout ça, ça vaut la peine de servir accompagné du pesto qu'il vous reste et d'une réduction de balsamique. Un dernier petit effort... :)

samedi 4 juillet 2009

Salade de pois chiches aux herbes fraîches


Quand il pleut tout le temps, je ressens le besoin de faire entrer l'été dans ma cuisine par n'importe quel moyen imaginable. Le chef Chuck Hughes suggère cette jolie méthode pleine de saveurs, que j'ai essayée et adoptée: la salade de pois chiches aux herbes fraîches (pour voir la recette originale, cliquez ici). Comme je n'ai jamais vraiment aimé les feuilles de céleri, et que l'origan que j'ai vu au marché m'a semblé anémique, je vous propose une version un peu différente, mais tout aussi savoureuse.
Ingrédients (pour 4 personnes
Du persil frais (deux grosses poignées de belles feuilles)
Des feuilles de menthe (une vingtaine de feuilles, coupées en 4)
Du céleri coupé en petits morceaux (2 branches)
1 boîte de 19 oz pois chiches, rinsés
Des tomates cerises coupées en deux (une vingtaine)
1 concombre anglais, pelé et épépiné (pour réduire l'eau dans la salade), puis coupé en petits morceaux
1/2 oignon rouge coupé en fines lamelles (ou moins si vous avez l'intention d'embrasser goûlument quelqu'un pendant la soirée)
1 pain pita frotté avec une gousse d'ail, puis grillé au four (400 degrés Farenheit pendant 5 à 10 minutes) avec de l'huile d'olive
Le jus d'un citron
De l'huile d'olive (au goût)
Du sel et du poivre

Marche à suivre
Dans un grand bol, on mélange: les morceaux de céleri, d'oignon, de tomates et de concombre, avec les pois chiches. On ajoute le jus de citron, l'huile d'olive, le sel et le poivre.

Juste avant de servir, on y mélange aussi les feuilles de menthe et de persil, puis des morceaux de pita grillé.

Et voilà: rien de plus simple, et ça s'apporte bien en lunch ou en pique-nique si vous transportez à part les feuilles de menthe et de persil, ainsi que les morceaux de pita grillé pour les ajouter tout juste avant de servir.

jeudi 2 juillet 2009

Quiche aux asperges, aux artichauts et au jambon


Une révélation. Y'a pas d'autre mot, c'est ça que j'ai eu: une révélation. Ma phobie de la pâte à tarte est chose du passé depuis ce jour béni ou j'en ai fait une au robot culinaire. Trois petits «whiz», et on obtient une boule de pâte qu'il ne reste presque plus qu'à laisser resposer avant de l'abaisser.*

Rien de plus simple, finalement. Laissons le sympathique Gordon Ramsay nous guider:
225 g de farine
1 c. à thé de sel
150 g de beurre non salé très froid, coupé en dés
4 c. à table d'eau froide
1 oeuf

Vous passez la farine, le sel et le beurre au robot jusqu'à ce que le mélange ressemble à de la chapelure, puis vous ajoutez l'eau et l'oeuf. Encore un petit moment au robot, et ça fait une boule tout seul, comme par magie! 30 minutes au frigo, enroulé dans une pellicule plastique, et le tour est joué.

Il vous faudra abaisser les deux tiers de cette recette pour faire la jolie quiche illustrée ci-dessus. Je l'ai trouvée dans le livre Cooking for friends (pour voir le livre, cliquez ici), de Gordon Ramsay, et adaptée un peu pour obtenir des proportions plus réalistes. On veut du stock dans notre quiche, mais on ne veut pas que ça déborde!

Ingrédients (pour une tarte de 8 ou 9 pouces)
Les deux tiers d'un bouquet d'asperges minces, coupées en tronçons de 2 cm
3 gros oeufs
250 ml de crème fraîche
60 à 70 g de gruyère râpé finement
150 g de jambon cuit
4 coeurs d'artichauts coupés en quartiers (ceux en boîte font la job admirablement)

Marche à suivre
Préchauffer le four à 400 degrés Farenheit. Faire cuire la pâte au four une quinzaine de minutes, recouverte d'un papier parchemin (ou d'un papier d'aluminium) et de fèves sèches. Retirer le papier et les fèves, puis poursuivre la cuisson 5 minutes ou jusqu'à ce que le tout soit bien cuit.

Pendant ce temps, blanchir les asperges. Vous les déposerez sur la croûte cuite, avec les morceaux d'artichauts et de jambon. Comme ici:


Battre les oeufs avec la crème fraîche et les deux tiers du fromage. Saler et poivrer, mais pas trop parce que le fromage donne du sel au mélange. Verser par-dessus les légumes et le jambon.

Déposer le reste du fromage sur le mélange d'oeuf.

Passer au four une trentaine de minutes, ou jusqu'à ce que le mélange soit bien cuit.

*Mention d'honneur à mon amie Julie (ça lui en fait déjà deux, il me semble), qui a pas mal mené l'opération. Baby steps...