samedi 29 août 2009

Pain doré, pêches pochées à la menthe

Je compte trois bonnes raisons d'aimer l'Ontario:

1. Le vin de glace. I rest my case.

2. La 401: pas un nid de poule en vue, un rest area toutes les 45 minutes.

3. Les pêches!

Comme le #3 est en ville pour quelque temps seulement, ça vaut la peine d'en profiter. Je vous propose un nouveau plat pour le brunch du dimanche matin, le pain doré accompagné de pêches pochées dans un sirop à la menthe.

À faire la veille: le sirop à la menthe
2 tasses de feuilles de menthe coupées en chiffonade
1 tasse d'eau
1 tasse de sucre

Amener l'eau à ébullition et y faire fondre le sucre. Ajouter la menthe et laisser infuser pendant une quinzaine de minutes. Retirer la menthe. Refroidir le sirop au réfrigérateur jusqu'au moment de l'utiliser.

J'ai utilisé cette méthode parce que j'avais trouvé un beau gros bouquet de menthe pour pas cher au marché. Si vous n'avez pas de menthe fraîche, vous pourriez sans doute utiliser quelques gouttes d'extrait de menthe. Attention aux déversements accidentels: on me dit que c'est puissant, cette petite chose!

Cette recette donne environ 350 ml de sirop. C'est trop pour notre pain doré, mais le reste pour sera utile pour aromatiser la limonade, le thé glacé ou le rhum, mojito-style.

Le pain doré
Chacun a sa propre recette. La mienne utilise environ 1/4 de tasse de lait et un oeuf par personne, ainsi que pas mal de cannelle et de muscade.

Préchauffer le four. Imbiber le pain de ce mélange, puis le passer à la poêle pour le faire colorer. Mettre au four pendant que vous préparez les pêches.

Les pêches
1 pêche par personne, en quartiers
Un peu de beurre
Sirop à la menthe

Faire fondre du beurre dans une poêle, puis sauter les quartiers de pêche jusqu'à ce qu'ils commencent à colorer. Ajouter du sirop et amener à ébullition. Laisser cuire quelques minutes, mais sans laisser les pêches trop ramollir. On veut que ça se tienne encore, dans l'assiette.

Servir les pêches avec le sirop sur le pain doré. Vous pouvez ajouter de la crème fouettée ou, comme je l'ai fait, un trait de crème fraîche.

jeudi 27 août 2009

Muffins aux bleuets

Des fois, il y a des cochoncetés inattendues. Un muffin aux bleuets, c'est plutôt inoffensif en règle générale. Or, je vous présente ici un muffin qui souffre de personnalités multiples; il se demande s'il est gâteau ou crumble. Avec un résultat étonnant!

Je vous propose d'ailleurs une recette un peu révisée, par rapport à celle de Nick Malgieri que j'ai suivie. On se retrouvait avec une quantité hallucinante de garniture, à ne plus savoir quoi en faire. J'ai pensé la manger à la place de mes céréales du matin, ou la mélanger dans mon yogourt, mais il ne faut pas charrier. À bas le gaspillage!

Je vous suggère aussi d'ajouter du citron, car chaque fois que je mange un des muffins faits selon la recette originale, j'ai le réflexe de dire que c'est ce qui lui manque. Alors, ça va comme suit:

Ingrédients (pour 12 méga-muffins)

La garniture
1/2 tasse de farine
1/4 c. à thé de poudre à pâte
1/4 de c. à thé de cannelle
3 c. à soupe de beurre non salé
1/4 de tasse de cassonade

Les muffins
2 1/2 tasse de farine
2 c. à thé de poudre à pâte
1/4 de c. à thé de sel
1/4 de c. à thé de muscade
8 c. à soupe de beurre non salé, ramolli (mais pas fondu)
3/4 de tasse de sucre
1/2 tasse de cassonade
2 oeufs
1/2 de tasse de lait
Le zeste d'un citron
1 chopine de bleuets nettoyés et bien asséchés

Marche à suivre
Préchauffer le four à 375 degrés Farenheit.

Préparer d'abord la garniture: mettre tous les ingrédients (sauf le beurre) dansn un bol, et bien les mélanger. Faire fondre le beurre, puis l'ajouter en vous assurant de mélanger de manière à bien humecter les ingrédients secs.

On passe ensuite aux muffins. Combiner la farine, la poudre à pâte, le sel et la muscade dans un bol et bien les mélanger.

Battre le beurre, le sucre et la cassonade à la mixette pendant environ une minute, ou jusqu'à ce que le mélange pâlisse un peu. Ajouter les oeufs un à un, en continuant de battre.

Incorporer la moitié du mélange de farine (mais il vous faudra d'abord réduire la vitesse de la mixette, pour ne pas recouvrir le mur d'en face d'une fine couche de poudre blanche.)

Ajouter le lait, le jus et les zestes de citron, tout en continuant de battre à faible vitesse.

Incorporer le reste de la farine.

On donne congé à la mixette, car il faut ajouter les bleuets délicatement. Mélanger une dernière fois, à la spatule, et verser dans les moules à muffins.

Une fois que vos moules sont remplis, divisez la garniture de manière égale sur chacun des petits gâteaux.

Cuire au four pendant une trentaine de minutes, ou jusqu'à ce que les muffins soient dorés et bien cuits (un cure-dent inséré en ressort propre, ou juste teint par les bleuets).

mardi 25 août 2009

La cochonceté du mois: petits pots de crème au chocolat, caramel de figues

La voici, la voilà, la cochonceté du mois d'août. Si j'ai pris mon temps pour la trouver, c'est que les vacances se sont mises en travers de mon chemin. Je me reprends aujourd'hui, et avec la cochonceté la plus difficile à photographier de tous les temps (à ce jour, en tout cas)! Rien à faire, c'est flou et on ne voit rien, peu importe l'angle, le zoom, la distance. Frustation soudaine chez la blogueuse, qui songe à prendre des cours de photographie!

Mais revenons à nos moutons. Au départ, j'allais vous faire le petit pot de crème au chocolat, caramel et sel de Maldon de Patrice Demers, dont j'ai trouvé la recette sur internet. Je suis même allée le goûter à nouveau, au Newtown, nouvel antre de cet excellent chef pâtissier.*

J'ai toutefois changé d'idée quand je suis revenue à la maison avec de grosses figues prêtes à donner leur vie pour finir dans de jolies verrines... Finalement, il semble que j'avais raison, car les abonnés du blogue qui ont pu y goûter me sont revenus avec un verdict très favorable :)

Cette recette suffit pour 12 petits pots Mason.

1. La crème au chocolat
Pour cette étape, on suit les instructions de Patrice Demers, sur le site Recettes de chef. Pour voir sa recette, cliquez ici.

2. Le crumble au chocolat
Encore une fois, on écoute attentivement les directives du maître. Pour voir sa recette, cliquez ici.

3. Le caramel de figues
10 à 12 figues fraîches entières mais équeutées
300 g de sucre
1/2 de tasse d'eau
Le jus et le zeste d'un citron

Faire chauffer l'eau pour y faire fondre le sucre, puis déposer les figues entières, poser le couvercle et amener à ébullition.

On fait comme pour une confiture, mais en laissant le tout cuire plus longtemps. Il faut que ça caramélise bien comme il faut avant qu'on passe le tout dans le mélanger.

Laisser bouillir à feu moyen, en surveillant de près pour ne pas que ça déborde. Il faut que ça cuise de 45 minutes à 1 h, ou jusqu'à ce qu'on se retrouve avec des figues cuites dans le caramel. Une fois que c'est cuit, laisser tiédir pendant une quinzaine de minutes, puis en faire une pâte dans le mélangeur.

4. La crème fouettée
1 tasse de crème à fouetter
2 c. à soupe de sucre à glacer

Ce bout-là, vous savez comment le faire...

Et voilà, assemblez le tout et servez à vos convives!

*Critique du resto à venir vers la mi-septembre. J'ai tant d'autres choses à vous raconter d'ici là...

samedi 22 août 2009

Tarte à la tomate, au chèvre et au pesto

La 8e merveille du monde est sans conteste le climatiseur. Grâce à lui, j'ai pu préparer cette tarte pour mes parents, par une chaude journée de la mi-août. C'était l'occasion d'essayer les vraies de vraies herbes de Provences ramenées... de Provence par mon amie Françoise: un petit plus pour le plat! Dommage que l'internet en odorama n'existe pas encore, car vous auriez sans doute apprécié ce message encore plus...

Le site Gustave.tv a sa recette (pour la voir, cliquez ici), mais je vous propose la mienne, qui intègre en plus des oignons et des herbes.

Ingrédients (pour 4 à 6 portions)
Pâte feuilletée (un paquet de chez Pain doré, c'est parfait)
Farine pour empêcher que la pâte colle sur le plan de travail et la plaque
1 gros oignon en lanières d'à peu près 0,5 cm de largeur
1 panier de tomates cerises, ou 4 à 5 grosses tomates, découpées en petits morceaux, la majorité de l'eau de végétation enlevée
Un peu d'huile d'olive
75 à 100 g de fromage de chèvre
Herbes de provence
2 c. à table de pesto, comme celui dont je vous parlais mardi (pour voir la recette, cliquez ici)
1 oeuf fouetté avec quelques gouttes d'eau

Vous pourriez aussi ajouter des olives noires, suggère ma maman.

Marche à suivre
Préchauffer le four à 350 degrés Farenheit.

Sur un plan de travail fariné, abaisser la pâte pour obtenir un rectangle assez grand pour votre plaque. Transférez ensuite la pâte sur la plaque farinée, en prenant soin de créer un rebord surélevé. Piquez la pâte un peu partout avec une fourchette et appliquez, au pinceau à pâtisserie, un peu de votre dorure à l'oeuf sur toute sa surface.

Passez la pâte au four pendant 10 à 15 minutes, pour la faire lever et dorer.

Pendant ce temps, chauffez l'huile d'olive dans une poêle. Faites d'abord revenir les oignons, pendant une dizaine de minutes. Vous pouvez les laisser colorer un peu, ça donnera du goût. Ajoutez les tomates et les herbes de Provence, puis laissez cuire environ 5 minutes. Retirer du feu.

Une fois la pâte sortie du four, laissez la reposer cinq minutes.

Étalez-y le pesto, puis le mélange d'oignon et de tomates.

Disposez ensuite les morceaux de chèvre un peu partout sur la surface (et les olives, si vous en avez).

Vous pourriez aussi saupoudrer un peu de parmesan sur la tarte.

Enfourner à nouveau pendant une dizaine de minutes, le temps de réchauffer le tout et de laisser le fromage se délier un peu.

Servir avec une salade et un petit verre de rosé, par un beau dimanche d'été ;)

jeudi 20 août 2009

Omelette aux pignons


C'est rare que je mets des noix dans une omelette. Or, si l'on en croit l'historien Clifford A. Wright, valeureux auteur de la brique A Mediterranean Feast - qui recense en 815 pages tapées serrées l'histoire de la cuisine autour de la Méditerranée -, l'omelette aux pignons serait une très ancienne spécialité du Languedoc, mais aussi au Liban, où l'on y ajoute parfois oignons et persil. Heureux hasard, je me suis récemment retrouvée avec une pochetée de pignons ayant échappé au robot culinaire le jour du pesto, ainsi que du persil, des oignons... et des oeufs. Il ne me restait plus qu'à improviser un peu, le livre n'expliquant pas ce qu'on devait faire avec les ajouts libanais!

Verdict de Djoulaye: les pignons rôtis donnent du oumpf à l'omelette, qui est tout sauf plate dans cette version.

Ingrédients (pour deux portions)
4 oeufs battus
2 c. à soupe d'huile d'olive ou de beurre
4 c. à soupe de pignons (noix de pin)
Une grosse poignée de feuilles de persil plat, hachées grossièrement
Le quart d'un oignon blanc ou jaune, ciselé
Sel et poivre

Marche à suivre
Il faut d'abord rôtir les pignons, à sec, dans la poêle antiadhésive que vous utiliserez pour cuire l'omelette. Ça devrait prendre 2 ou trois minutes à feu moyen-élevé (surveillez bien et remuez la poêle de temps en temps, car ça brûle facilement). Réserver.

Diminuer le feu un tout petit peu, puis faire fondre le beurre ou chauffer l'huile dans la poêle.

Ajouter les oignons et laisser suer quelques minutes. Vous pouvez aussi les faire colorer un peu, pour donner du goût.

Pendant ce temps, mélangez l'oeuf et le persil. Assaisonnez de sel et de poivre.

Une fois que les oignons sont cuits, remettre les pignons dans la poêle et répartir ce mélange aussi uniformément que possible sur toute la surface.

Verser le mélange d'oeuf et de persil par-dessus, et laisser cuire sans remuer. Il faudra quelques minutes, peut-être 5 ou 6. Une fois que le dessous est bien pris et qu'il reste juste un peu d'oeuf non cuit à la surface, vous pourrez retourner l'omelette doucement, à l'aide d'une spatule (ou en la lançant dans les airs, mais là, you're on your own, je ne peux pas vous dire comment faire...)

mardi 18 août 2009

Pâtes au pesto et aux tomates cerises

Ça y est, le marché déborde de toutes sortes de bonnes affaires. Il y a même un sympathique producteur de fines herbes de Blainville qui débarque au marché Jean-Talon avec d'immenses bottes de basilic, exactement comme celles dont je rêve, la nuit. Quand j'ai vu ça, je n'ai pas pu m'empêcher d'en ramasser une pour cuisiner un pesto.

À trois kiosques de là, il y avait une gentille dame qui vantait les mérites de ses tomates cerises rouges et jaunes. Elle n'a pas eu un bien grand discours à faire avant que je décide de m'en procurer un paquet, et puis trois beaux oignons aussi, imaginant le magnifique plat de pâtes qui naîtrait de ce butin.

J'ai appris à faire le pesto dans un cours de cuisine italienne, il y a cinq ou six ans. C'est d'une simplicité! Voici ma version, avec juste les ingrédients de base, et pas de flafla.

Ingrédients du pesto
Une centaine de feuilles de basilic bien lavées et asséchées
40 g de noix de pin rôties (à sec, dans un poêle, c'est parfait -- mais surveillez bien, ça brûle vite)
6 gousses d'ail dégermées
1/2 tasse de parmesan râpé fin
1/4 de tasse + 2 c. à soupe d'huile d'olive
Sel et poivre au goût

Marche à suivre
Au robot culinaire, faire une pâte avec le basilic, les noix de pin et l'ail.

Ajouter l'huile d'olive en un mince filet, pendant que le robot fonctionne.

Verser le pesto dans un bol. Ajouter le parmesan et brasser. Puis, saler et poiver au goût.

Ingrédients pour les pâtes (2 portions)
200 g de pâtes courtes
Une quinzaine de tomates cerises en demies ou en quartiers, épépinées
1/2 oignon blanc ou jaune
2 c. à table de tasse de ricotta légère
2 c. à table de pesto
Un peu d'huile d'olive
Sel et poivre au goût

Marche à suivre
Mettre de l'eau à bouillir pour pouvoir cuire les pâtes pendant que vous préparez le reste. Ce sera prêt en quelques minutes seulement.

Chauffer l'huile dans une poêle, puis sauter les oignons pendant quelques minutes pour les faire colorer un peu. Ajouter les tomates et sauter pendant trois ou quatre minutes. Saler et poivrer au goût.

Égoutter les pâtes, mais conserver à part un peu d'eau de cuisson. Remettre les nouilles dans la casserole.

Ajouter le pesto, et brasser. Vous pouvez utiliser l'eau de cuisson pour vous aider à bien mélanger le tout. Ajouter les tomates et les oignons, puis brasser à nouveau.

Servir dans des bols chauds, avec un peu de ricotta.

La bonne nouvelle, c'est qu'il reste encore pas mal de pesto. Je vous reviens dans quelques jours avec une autre recette, ma tarte à la tomate et au chèvre...

samedi 15 août 2009

Djoulaye's hard lemonade


Avez-vous remarqué? Il fait beau au Québec! Et ça fait des jours que ça dure! Célébrons, ce week-end, avec la limonade «spikée» de votre humble serviteuse (servitrice? servante?). Vous m'en donnerez des nouvelles, une fois que vous aurez dégrisé :)

Mon amie Françoise adore une concoction qu'on ne trouve qu'en Ontario, la «Mike's hard lemonade». Voici donc mon hommage à ce nectar des dieux. Ça ne goûtera absolument pas la même chose, et en plus j'ose le rose, ce qui donne un espèce de pseudo cosmo. Mais bon, il faut que la personnalité de la barmaid triomphe un peu...

Ingrédients
Le jus de 8 à 10 citrons
Le zeste de 2 de ces citrons
2 tasses de jus de canneberges froid
3 1/2 à 4 1 /2 tasses d'eau froide
1/2 tasse de sucre
De la glace
1 1/2 à 2 tasses de vodka (selon l'effet désiré sur la personne aimée)

Étapes
Il faut commencer quelques heures avant de servir les cocktails, car il faudra que le sirop refroidisse. Pour le préparer, versez le sucre et 1/2 tasse d'eau dans une petite casserole. Faites chauffer et brassez un peu. Il faut que le sucre disparaisse. Retirez du feu et refroidissez au frigo pendant une heure ou deux.

Une fois que le sirop est froid, versez-le dans un grand bol ou un grand pichet avec le jus et les zestes de citron, ainsi que le jus de canneberge. Mélangez.

Versez deux tasses d'eau, puis goûtez. Ajoutez graduellement l'eau qui reste, pour ne pas noyer le goût des autres ingrédients. La force des citrons et du jus de canneberge influencera la quantité d'eau que vous mettrez au total, mais visez 3 à 4 tasses au total.

Ajoutez maintenant la vodka (au goût). Mélangez bien avant de servir, c'est même une bonne idée de jouer du shaker, car les zestes ont tendance à s'accumuler au fond. N'oubliez pas la glace: c'est meilleur quand c'est très froid!

Voilà, vous êtes prêt pour le garden party ;)

jeudi 13 août 2009

Suggestions de restos à Ottawa: A Culinary Conspiracy, Play et Social


Je rentre d'Ottawa, où j'ai passé quelques jours pour bien commencer mes vacances.

Ah, Ottawa.

Là où, si vous vous trompez de chemin et repassez au même endroit deux fois à trois minutes d'intervalle, il est fort probable que l'armée aura eu le temps de barrer la rue pour laisser place à une quelconque procession de cors et clairons, avec ou sans majorettes.

Là où il ne faut pas s'étonner de voir une bande de soldats tout de rouge vêtus déambuler devant votre hôtel, tambours battants, à neuf heures et quart un beau mardi matin... pour ensuite remonter la côte trois quarts d'heure plus tard. (Mais où est-ce qu'ils allaient, comme ça, pour l'amour?)

Là où, chaque soir d'été que le bon Dieu amène, la chic façade du Parlement se transforme en espèce de «moulin à images» à la gloire de la grandiose mosaïque canadienne.
La bonne nouvelle, c'est que malgré toutes ces procédures, on mange plutôt bien dans la capitale fédérale. Voici quelques suggestions pour votre prochain séjour:

A Culinary Conspiracy: délices sur le pouce
541, Rideau
Pour voir le site web de ce resto, cliquez ici.

Après deux heures de route, j'avais comme un petit creux. Je suis tombée par hasard (c'est la chance du débutant) sur un petit resto joliment nommé A Culinary Conspiracy. Il y a quelques tables, mais j'ai préféré prendre un sandwich pour emporter et aller le manger dans le parc Strathcona, avec les pigeons et les joggeurs. (Je n'ai partagé avec personne, par contre.)

Mon choix s'est arrêté sur le panini au porc barbecue avec du cheddar, une tombée d'oignons et une vinaigrette aux piments forts. Bonjour le pique-nique!
La maison propose une belle sélection de salades, ainsi que des soupes et quelques plats principaux. Une belle découverte.

Play, food and wine: belle ambiance, beau menu
1, York (dans le Byward Market)
Pour voir le site de ce resto, cliquez ici.
Situé au coin de York et de Sussex, Play est un petit resto sympathique où le chef et son équipe ont à coeur de choisir des ingrédients de qualité. C'est en fait un bar à vin où l'on exploite avec talent le concept des «petites assiettes» (small plates), les tapas d'Amérique.

À la suggestion du sympathique barman, j'ai commandé mes petites assiettes une à la fois (elles sont servies en 10 minutes environ).

Premier choix: la salade de crevettes, vinaigrette au babeurre et au gingembre. Servie avec des haricots vers et une petite julienne de poivron rouge, et accompagnée du gewurztraminer proposé par la maison. Petite déception: les trois grosses crevettes étaient froides, alors que je les espérais tièdes (pas une promesse de la part du chef, juste ma préférence).

Second choix: les gnocchi et leur succotash - du maïs, des haricots, du beurre... Très bon aussi, pour peu qu'on apprécie la texture mollassonne des gnocchi (c'est normal!). La portion, qualifiée de petite sur le menu, m'a suffi comme plat principal.

Troisième et dernier plat: le pavlova avec sa crème à la cardamome et ses petits fruits marinés. Un délice! Et accompagné d'un petit verre de Monbazillac, le petit cousin du Sauternes, pour bien terminer la soirée...

Le tout pour 52 $, taxes et pourboire inclus.

À noter: le personnel est affable et... beau. Je ne soupçonne pas le proprio d'eugénisme, car ce ne sont pas les wannabe mannequins des restos snobino-chics de la main, à Montréal. Mais ils sont beaux, et c'est frappant. Rien à faire, tournez la tête de tous bords, tous côtés, y'en n'a pas un ni une d'ordinaire! Ben coudon, voilà qui est fort distrayant.

Social Restaurant + lounge: si vous «filez Crescent»
537, Sussex Drive (en périphérie du Byward Market)
Pour voir le site Web de Social, cliquez ici.


Des tables en marbre et un mur rouge capitoné; des serveurs en noir qui ne se prennent pas pour un 7-up dégazé. C'est tout ce que j'ai à dire pour expliquer mon analogie avec Crescent.

À quelques portes de Play sur Sussex Drive, Social accueille ses clients dans une ambiance feutrée. Je m'y suis aventurée un lundi soir étouffant. Il faisait presque aussi chaud à l'intérieur que dehors, ce qui ne m'a pas empêchée d'apprécier les victuailles.

J'ai aimé le filet de porc accompagné de tranches de pomme verte et de fromage de chèvre. Les pommes de terre rattes, les légumes verts, tout était bien cuit et bien assaisonné. Ma seule question: est-il nécessaire d'infuser le beurre avec du vinaigre balsamique? On aurait dit une concession au petit peuple qui aime tremper son pain dans le mélange d'huile et de vinaigre auquel on nous a habitués dans certains endroits depuis une dizaine d'années. Je me serais passée de cette touche branchouille...

Montant total pour un plat principal, un verre de vin et un café: 55 $, taxes et pourboire inclus.

Mes découvertes d'un tout autre ordre

Pour ceux qui en doutaient...


Merci au gouvernement canadien pour avoir tranché cette épineuse question!

C'est quoi ce building?

Serait-ce le musée national de l'entomologie? Des phobies? Des films d'horreur? Non, c'est le musée des beaux-arts du Canada, qui a encore et toujours pour doorman cette grosse araignée enceinte de gros oeufs d'autruche. Allégorie de la maternité, dit l'artiste. Hum. Qu'importe: si vous avez le courage de lui passer entre les pattes, vous découvrirez une très belle exposition sur l'art italien influencé par les papes (incluant de fascinants tableaux et études de Michel-Ange et de Raphaël), ouverte jusqu'au début de septembre 2009.

mardi 11 août 2009

Risotto aux champignons et aux petits pois

Voici mon risotto préféré, le premier que j'ai appris à faire. Compagnon fidèle de mon célèbre osso bucco (dont je vous parlerai quand il fera plus froid), ce riz crémeux se mange très bien en plat principal. Les champignons lui donnent une saveur profonde, riche, et les petits pois amènent un contraste dans la texture. (Pour une version de la recette originale, cliquez ici. Je vous recommande par contre de suivre celle ci-dessous, plus fidèle au livre et plus intéressante.)

Ingrédients (6 portions en accompagnement, 3 ou 4 en plat principal)
1 1/2 tasse de riz arborio
8 tasses de bouillon de poulet
1/4 de tasse de beurre
1/2 tasse de vin blanc
1 gros oignon émincé
1 tasse de petits pois surgelés (décongelés)
1 chopine de champignons blancs hachés
1 petit paquet de champignons sauvages séchés (des bolets, des morilles ou un mélange)
2/3 de tasse de parmesan râpé
Sel et poivre au goût

Première étape: réchauffer le bouillon dans une casserole et y jeter les champignons séchés. Ne pas laisser bouillir: on veut juste que ça infuse une quinzaine de minutes, et que ça reste chaud (feu minimum, couvert jusqu'au moment où vous vous servirez du bouillon). Après le quart d'heure, vous pouvez retirer les champignons et les hacher immédiatement, ainsi ça ira plus vite par la suite.

Faire fondre le beurre dans une grande casserole, puis ajouter les morceaux d'oignon et les laisser suer 6 à 8 minutes, jusqu'à ce qu'ils soient translucides (mais pas colorés).

Ajouter les deux sortes de champignons hachés et l'ail, puis sauter 8 à 10 minutes, jusqu'à ce que le jus s'évapore.

Ajouter le riz et le vin. Faire absorber le vin en brassant de temps à autre pour ne pas que ça colle.

On commence ensuite à incorporer le bouillon chaud, 1/2 tasse la fois. On brasse (pas constamment, mais assez pour éviter que ça crame) et on rajoute du bouillon quand il n'y en a plus. Il se peut que vous n'utilisiez pas tout ce que vous avez; dans ce cas, conservez ce qui reste, ça vous fera une excellente base de sauce pour un steak.

Allez-y doucement, ce sera 4 à 5 minutes par louche de bouillon si tout va bien. Après la 4e louche, prenez le temps de goûter. On ne veut pas que le riz soit trop mou, il faut qu'il résiste un peu sous la dent.

Une fois que le riz est à votre goût, retirer la casserole du feu et incorporez au mélange le parmesan et les petits pois, en prenant soin de bien brasser à nouveau. Salez et poivrez au goût.

samedi 8 août 2009

Côtelettes de porc, sauce cerises et porto

C'est le temps des cerises! Et qu'est-ce qui arrive dans le temps des cerises? J'ai les yeux plus grands que la panse et je me retrouve avec un immense sac de petits fruits, que je mange à toutes les sauces.

Parlant de sauce, les cerises c'est parfait pour accompagner la viande, notamment le porc ou le canard. (Wow, la transition! Ça paraît que je gagne ma vie en écrivant...) J'ai, dans un livre, une recette trop compliquée que j'ai décidé de simplifier un peu, pour n'utiliser que des ingrédients que j'avais sous la main. Le résultat est impressionnant pour la visite, mais pas du tout éprouvant pour l'hôte. On la fait directement dans la poêle qui a servi à cuire la viande, en récupérant les sucs. Si, comme moi, vous avez la chance d'avoir sous la main un pot de confiture de cerise maison (merci, Emmanuelle), ajoutez-en un peu!

Ingrédients (4 portions)
2 échalottes ciselées
250 g de cerises dénoyautées
1 tasse de porto
1/2 c. à thé de fécule de maïs délayée dans un peu d'eau
Facultatif: deux c. à table de confiture ou de gelée de cerises
Sel et poivre au goût

Une fois que vos côtelettes sont cuites, réservez-les au chaud.

Faites sauter les dés d'échalotte dans la poêle pendant 4 à 5 minutes, sans trop les colorer.

Déglacer avec le porto, bien gratter la poêle et laisser réduire de moitié.

Ajouter les cerises et la confiture (si vous en avez). Assaisonner de sel et de poivre. Laissez cuire à feu doux pendannt environ 5 minutes.

Ajouter le mélange de fécule de maïs, brasser et laisser épaissir pendant quelques minutes. Après avoir déposé les côtelettes dans les assiettes, récupérer le jus qui s'est accumulé dans le plat et le verser dans la sauce.

Goûter et rectifier l'assaisonnement. Servir immédiatement sur les côtelettes.

jeudi 6 août 2009

La nouvelle du jour

C'est pas pour me vanter... mais je viens d'apprendre que mes sandwiches à la crème glacée du mois dernier (pour voir la recette, cliquez ici) m'ont permis de remporter le plus récent Cooking Club Challenge du Food Network! Avec leur tête de Mickey Mouse, ils ont dépassé à la ligne d'arrivée des versions pas mal plus chic et distinguées. Comme quoi l'humour, ça donne un petit avantage ;) À mon premier essai, je vous avoue que je ne m'attendais pas à grand-chose, pourtant.

Pour voir les résultats, cliquez ici.

Bon, je retourne à mes dossiers... avec le sourire!

Le cordon bleu, prise 2: cuisine thaï à Ottawa


C'est officiel, je souffre d'un grave cas de dépendance affective... enver le Cordon bleu. Comme Paris, ce n'est pas la porte d'à côté, je ne pourrai pas retourner à l'école «originale» avant un bon bout de temps. Je suis donc allée voir ce qui se tramait du côté de la succursale d'Ottawa, «convénientement» située à deux petites heures de route de chez moi.

Ne riez pas, j'ai tenu un gros mois et demi entre la fin de mes premiers cours et cette deuxième expérience Cordon bleu. C'est un peu comme si, larguée par l'homme de mes rêves, j'avais trouvé le moyen de fréquenter son cousin pour rester dans leur famille. Bon, ça fait un peu étrange comme concept, donc passons tout de suite au récit de la journée...

La série Saveurs internationales se décline en plusieurs journées intensives de 6 heures: trois heures de démonstration en avant-midi, trois heures de pratique l'après-midi. Pour ma première visite dans cette école de la capitale fédérale, j'ai choisi le cours de cuisine thaï qui se donnait le samedi 1er août, de 10 h à 16 h.

Porc doux (moo wan)

Le chef français Benoît Gelinotte a eu l'humilité de dire d'entrée de jeu qu'il nous présenterait sa vision de la cuisine thaï... et non des copies conformes des authentiques spécialités des grand-mères de Bangkok. Ses cubes de longe de porc, dorés puis cuits rapidement avec des lanières d'oignon dans le sucre et la sauce de poisson, étaient néanmoins succulents.

Poulet en soupe de noix de coco (thom ka gal)

Une explosion de saveurs! On parfume un bouillon de poulet avec des branches de coriandre et de citronelle, ainsi que des feuilles de lime (kaffir). En sentant ces feuilles pour la première fois, j'ai tout de suite compris d'où vient la saveur dominante des soupes vietnamiennes et thaï. Il suffit de déchirer un peu les feuilles pour qu'elles libèrent leur essence si particulière. Je me promets de refaire cette soupe facile, mais impressionnante, et dont on module facilement le feu en ajoutant du lait de coco pour contrebalancer l'effet des piments chili.

Salade de crevettes sûres et épicées (tom yun)


Encore un plat rapide et facile, mais plein de saveurs. Les crevettes cuisent en quelques minutes à peine, donc il faut que tout soit prêt. On met d'abord les fruits de mer, puis tous les ingrédients très vite et on sert immédiatement! Je vais le faire celui-là, et je vous en donnerai des nouvelles!

Boeuf épicé à la menthe


Envie de vous réconcilier avec le boeuf haché? On vient de vous dénicher le meilleur plat pour y arriver. Délicieusement piquant, il se déguste enroulé dans des feuilles de laitue Boston bien froides, nous a proposé l'assitant, Dat, qui semblait s'y connaître en la matière. Le feu des piments contre la fraîcheur de la laitue, c'est génial! Je vous reviens avec les détails quand j'aurai refait la recette.

Quelques images du parc Strathcona, dont l'entrée est située juste en face de l'école:
La fontaine


La promenade, sur le bord de la rivière Rideau.


L'espèce de méga carré de sable avec comme des ruines de château. Où était cette merveille quand j'avais 4 ans?

mardi 4 août 2009

Fèves au lard à l'italienne


Début juillet, j'ai été victime d'une petite déprime d'origine météorologique.
Avec tout ce temps gris et frais, je me suis mise à filer pas mal cabane à sucre. D'où l'idée de faire des bines pour le brunch, un dimanche. Vous avez bien lu: faire des bines. Mais pas les sortir toutes prêtes d'une canne, ni me taper les 24 heures de trempage (j'exagère à peine) prévues pour la méthode traditionnelle, avec des fèves sèches. Il me fallait une technique entre les deux! À la rescousse: notre belle Giada, toujours prête à aider (pour voir sa recette, cliquez ici).

Ce plat rappelle nos bonnes vieilles fèves au lard québécoises, mais l'utilisation de pancetta, de vinaigre balsamique et de moutarde de dijon ajoute une petite «twist» très agréable au goût auquel on est habitués. Comme on se sert de fèves en boîte, on coupe le temps de préparation: en une heure et quelques, tout est prêt.

Mes suggestions: remplacez l'oignon ordinaire par un oignon rouge. Servez avec des oeufs brouillés, comme je l'ai fait, ou encore en accompagnement avec des grillades. Ce serait particulièrement bon avec des côtes levées, ou un steak. Ça relèverait aussi le goût d'une poitrine de poulet grillée, ou même de côtelettes de porc. Un peu de salade de chou, avec ça, et vous êtes en business!

samedi 1 août 2009

Confiture de fraises et tartinade au chocolat

Avec le chocolat, il n'y a jamais de grosse gaffe, juste des happy accidents. La preuve: cette tartinade au chocolat absolument délicieuse née lors du marathon d'essais et erreurs que je me suis payé la semaine dernière, en tentant de préparer un pavé aux trois chocolats (pour la narration de l'incident, cliquez ici). Rien à faire avec la couche de chocolat au lait, elle refusait de figer au frigo. Comme je ne m'avoue jamais vaincue, je l'ai mise de côté, en songeant au croissant que ce Nutella extrême allait rendre encore plus sublime le lendemain matin. Décadent.

La confiture, ce n'était pas une erreur. Nos grand-mères ont longtemps essayé de nous faire croire que c'était compliqué, alors qu'il n'y a rien de plus simple. Des fraises, un peu de bleuets pour une couleur plus profonde, une demi-pomme pour la pectine, du sucre et un peu de jus ou d'alcool. Ça cuit en moins de trois quarts d'heure! La seule mini-complication, c'est qu'il vous faut un thermomètre à bonbons. N'ayez pas peur, y'a rien là.

Tartinade au chocolat
150 g de chocolat au lait haché ou en pastilles
Environ 100 ml de crème 15 %

Chauffer la crème, puis la verser sur le chocolat et brasser jusqu'à ce que le mélange soit homogène. Si la crème n'arrive pas à faire fondre tout le chocolat, posez le bol sur une casserole d'eau bouillante (il ne faut pas que le fond du bol touche l'eau, car ce serait trop chaud) et continuez de brasser. Mettre au frigo pendant quelques heures.

Confiture de fraises (pour la recette originale, cliquez ici)
3 tasses de fraises coupées en quartiers
1/2 tasse de bleuets
1/2 pomme granny smith, épluchée et coupée en tout petits dés
2 c. à thé de jus d'orange ou de liqueur d'orange (Cointreau, Grand Marnier)
1 1/2 tasse de sucre

Poser une casserole sur le feu, avec les fraises, le sucre et le jus ou l'alcool. Mener à ébullition, puis ajouter les bleuets et les morceaux de pomme. Laisser mijoter en brassant de temps à autre, jusqu'à ce que le mélange atteigne 220 degrés Farenheit. Retirer du feu, laisser tiédir, puis réfrigérer.