mardi 21 juillet 2009

Suggestion de lecture: What we eat when we eat alone


Il y a deux écoles de pensée en ce qui concerne les repas pris seul à la maison:

1. Ceux qui pensent que ça ne vaut pas la peine de cuisiner pour soi-même, ou que c'est trop de travail (ils s'envoient alors un bol de céréales, debout, en le tenant au-dessus de l'évier);

2. Ceux qui prennent le temps de se préparer un bon petit plat et de le déguster tranquillement, bien assis devant la télé ou juste devant la fenêtre ouverte.

Je milite évidemment pour le second camp. D'ailleurs, plusieurs des recettes que vous voyez dans ce blogue sont concoctées par un soir de semaine, dans ma petite cuisine. Quel bonheur de prendre un bon repas, après une journée de travail! J'en fais assez pour deux ou quatre personnes, et je garde les restes pour me préparer des lunchs. Il m'arrive aussi de faire une tarte ou des biscuits, et de partager avec mes collègues le lendemain. Du sucre, du chocolat, des sourires: que demander de plus?

Comme on l'a vu il y a quelques jours (cliquez ici pour voir de quoi je parle), j'ai mes soirées chips et trempette (et même mes soirées bol de céréales au-dessus de l'évier). Mais c'est plutôt rare. Quand je suis tombée sur le livre What we eat when we eat alone, à la librairie, je n'ai pas pu m'empêcher de vérifier si je faisais partie de la majorité ou pas...

Pour ce joli bouquin, la chef Deborah Madison et son conjoint, l'illustrateur Patrick McFarlin, ont recueilli des témoignages à ce sujet partout dans le monde au cours des dernières années. Il en résulte un recueil fascinant qui satisfera le voyeur en vous... en plus de vous déculpabiliser et de défaire quelques idées reçues.

Mythe #1: On ne peut rien cuisiner avec des Fritos. Avez-vous pensé à verser une boîte de chili con carne dans le sac, ou à faire un «Frito pie» avec de la viande, de la laitue et des piments forts? Non? De nombreux Américains y ont pensé, eux.

Mythe #2: Les hommes sont insensibles. Laissé à lui-même pour une soirée ou une semaine, monsieur décide souvent de faire oeuvre utile en bouffant ce que son épouse aime le moins dans les provisions du frigo et du garde-manger.

Mythe #3: Ce sont les femmes qui cuisinent. Attention, les clichés! Selon les témoignages qui nous sont rapportés, bien des femmes souffrent du triste syndrome judéo-chrétien «si c'est juste pour moi ça vaut pas la peine», tandis que bien des hommes attendent juste le départ de leur amoureuse pour se lâcher lousse avec la poêle à frire, un bon steak, des épices et - vous l'aurez lu ici en premier - des légumes.

Le livre contient en prime une centaine de recettes inspirées des repas que se préparent les personnes interviewées. Ça donne parfois de drôles de choses, comme du fromage sauté dans l'huile, mais le plus souvent, on découvre des idées inspirantes, comme la salsa verde, ou encore la frittata aux épinards et à l'oignon caramélisé, avec du fromage de chèvre. Menoum, menoum, comme dirait ma chère nièce.

Julie veut savoir: Et vous, que mangez-vous quand vous êtes seul? Pas seul dans la cuisine, avec votre douce moitié qui vaque à ses occupations dans le salon et risque de vous surprendre à tout moment. Non, fin seul. Vous pouvez commenter ci-dessous, ou répondre au sondage dans la colonne de droite. Allez, confiez-vous: c'est juste entre nous ;)

MADISON, Deborah et Patrick McFARLIN. What we eat when we eat alone, Gibbs Smith, Utah, 2009, 272 p., 32,95 $. (Mais je vous le prête si vous le demandez avec un sourire.)

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